Ne vous faites pas appeler rabbin N'affectez pas ces titres de révérence et de respect qui donnent trop d'honneur ou d'autorité à l'homme. Les docteurs juifs étaient appelés rabbins, pères et maîtres , par leurs divers disciples, qu'ils exigeaient à la fois de croire implicitement ce qu'ils affirmaient, sans demander aucune autre raison, et d'obéir sans réserve à ce qu'ils ordonnaient, sans rechercher aucune autre autorité. Mais notre Seigneur enseigne ici à ses apôtres, et à leurs successeurs dans le ministère de l'Évangile, qu'ils devaient être très différents de ces enseignants juifs. Ils devaient refuser d'être appelés rabbin, parce que la chose signifiée par le terme appartenait uniquement à leur Maître, en qui sont cachés tous les trésors de la connaissance et de la sagesse divines ; et qui, pour cette raison, est le seul maître infaillible de son église ; et aussi, parce qu'ils ne devaient rien à eux-mêmes de leur connaissance, mais la tiraient entièrement de lui, en quoi ils étaient tous frères , et à un niveau.

Et ils ne devaient appeler aucun homme père sur terre Pour ne considérer aucun homme comme le père de leur religion, c'est-à-dire le fondateur, l'auteur ou le directeur de celle-ci ; n'admirer aucun homme avec le respect avec lequel un enfant devrait considérer un père, ou de manière à céder une soumission absolue à sa volonté et à son plaisir, ou d'être absolument influencé et gouverné par cela ; car l' un était leur Père qui est aux cieux, la source, comme de leur être, donc de toutes leurs bénédictions, et surtout de leur religion ; la fontaine et son fondateur ; la vie et Seigneur de celle-ci. Notre Seigneur ajoute : Ne soyez pas non plus appelés maîtres Gr. , chefs ou guides. C'est-à-dire des jugements et des consciences des hommes, parce que, dit-il,l'un est votre Maître, même le Christ, l' instructeur et le guide infaillible de son église dans toutes les questions de foi et de pratique ; chargé par son Père de révéler sa volonté et d'enseigner tout ce qu'il faut savoir, croire ou faire pour le salut; dont les apôtres ne devaient être considérés que comme ses ministres et ambassadeurs, et seulement à leur crédit parce que, par leurs dons et leurs pouvoirs miraculeux dérivés de lui, ils ont manifesté qu'ils enseignaient aux hommes ce qu'il avait commandé, et par son Esprit avait révélé pour eux.

Ainsi, notre Seigneur, d'autant plus efficace à appliquer cet avertissement contre une vénération illimitée pour les jugements et les décisions des hommes, comme une leçon la plus importante, le met dans une variété de lumières, et leur interdit de considérer tout homme avec une partialité implicite et aveugle comme enseignant, père ou guide. En somme, les choses défendues sont, 1° une affectation vaine et glorieuse de tels titres, l'ambition de les chercher et de s'en glorifier ; 2° cette autorité et cette domination sur la conscience des hommes, que les docteurs pharisaïques avaient usurpées ; disant aux gens qu'ils doivent croire toutes leurs doctrines et pratiquer toutes leurs injonctions, comme les commandements du Dieu vivant.

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