Sauf que ces jours devraient être abrégés , etc . Si ces guerres et ces désolations devaient se poursuivre pendant un certain temps, aucun des Juifs n'échapperait à la destruction ; ils seraient tous coupés, racine et branche. Car les calamités seront si graves que, comme le feu, elles consumeraient bientôt tout, et ne laisseraient rien pour elles-mêmes à proie. Mais pour l'amour des élus Pour l'amour de ces Juifs qui embrasseront l'évangile ; ces jours seront abrégés Les élus, est une appellation bien connue dans l'Écriture et l'antiquité pour les chrétiens ; et les Juifs chrétiens, en partie par la fureur des Zélotes d'une part, et la haine des Romains d'autre part ; et en partie par la difficulté de subsister dans les montagnes sans maisons ni provisions ; aurait, selon toute probabilité, été presque tout détruit, soit par l'épée, soit par la famine, si les jours n'avaient été abrégés. Mais providentiellement les jours furent raccourcis. Titus lui-même était désireux de mettre un terme rapide au siège, ayant Rome, et les richesses et les plaisirs là, devant ses yeux.

Quelques-uns de ses officiers lui proposèrent de transformer le siège en blocus, et comme ils ne pouvaient pas prendre la ville d'assaut, de l'affamer en capitulation ; mais il pensa qu'il ne convenait pas de rester assis avec une si grande armée ; il craignait que la longueur du temps ne diminuât la gloire de son succès. Les assiégés, eux aussi, contribuaient à abréger les jours, par leurs divisions et leurs massacres mutuels ; en brûlant leurs provisions, qui auraient suffi pendant de longues années, et en désertant fatalement leurs places les plus fortes, où elles n'auraient jamais pu être prises par la force, mais par la famine seule. En effet, Jérusalem était si bien fortifiée et si bien adaptée pour soutenir un siège plus long, qu'elle n'aurait pas pu être prise en si peu de temps par l'ennemi extérieur , sans les factions et les séditions à l' intérieur.Titus lui-même ne pouvait qu'attribuer le succès à Dieu, car il regardait les fortifications après la prise de la ville. Ses paroles à ses amis étaient très remarquables. « Nous avons combattu, dit-il, avec Dieu pour nous, Θεος ην ο των δε ερυματων Ιουδαιους καθεκων, c'est Dieu qui a tiré les Juifs de ces forteresses ; car que pourraient faire les mains des hommes ou des machines contre ces tours ? Dieu , donc, de l'avis de Titus, ainsi que de l'évangéliste : abrégé ces jours. Après la destruction de Jérusalem aussi, Dieu inclina le cœur de Titus à avoir quelque pitié pour le reste des Juifs, et à empêcher les nations d'exercer la cruauté qu'elles auraient exercée contre eux.

A Antioche surtout, le sénat l'importunait d'expulser les Juifs de la ville : mais il répondit que leur pays étant dévasté, il n'y avait pas de place pour les recevoir. Ils lui demandèrent alors de priver les Juifs de leurs anciens privilèges ; mais ceux qu'il leur a permis d'apprécier comme avant. Ainsi, à cause des élus, ces jours de persécution furent abrégés.

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