Sauf que ces jours devraient être abrégés : « Si ces guerres et ces désolations devaient continuer, aucune chair, aucun des Juifs n'échapperait à la destruction. Le nombre de ceux qui ont péri dans le siège était d'environ onze cent mille, sans compter ceux qui ont été tués dans d'autres endroits ; et, si les Romains avaient continué à détruire de cette manière, toute la nation des Juifs aurait certainement, en peu de temps, été extirpée.

Mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. Les élus est une appellation bien connue dans l'Écriture et l'antiquité pour les chrétiens ; et les Juifs chrétiens, en partie à cause de la fureur des fanatiques d'une part, et de la haine des Romains de l'autre, et en partie à cause de la difficulté de subsister dans les montagnes, sans maisons ni provisions, auraient, selon toute probabilité, été presque tous détruits soit par l'épée, soit par la famine, si les jours n'avaient pas été abrégés ; mais providentiellement les jours furent raccourcis.

Vespasien, qui était avancé en âge, et ne pouvait donc pas continuer le siège avec cette vigueur qui pourrait faire tomber bientôt la ville entre ses mains, transféra le commandement à Titus ; qui, ayant Rome, et les richesses et les plaisirs là, devant ses yeux, a pris toutes les mesures qui pourraient rendre son expédition réussie, et contribuer à sa gloire, par la brièveté du temps qu'il a employé pour l'effectuer.

Les assiégés aidèrent aussi à abréger les jours par leurs divisions et leurs massacres mutuels, en brûlant leurs provisions, qui auraient suffi pendant de longues années, et en détruisant fatalement leurs places fortes, où ils n'auraient jamais pu être pris par la force, mais par la famine. seule. Par ces moyens, les jours étaient raccourcis ; et en effet autrement Jérusalem n'aurait jamais pu être prise en si peu de temps, si bien fortifiée qu'elle l'était, et si bien adaptée pour soutenir un siège plus long.

L'ennemi n'aurait presque jamais pu l'emporter, sans les factions et les séditions à l'intérieur. Titus lui-même ne pouvait qu'attribuer son succès à Dieu, car il regardait les fortifications après la prise de la ville. Ses paroles à ses amis sont très remarquables : « Nous avons combattu avec Dieu de notre côté, et c'est Dieu qui a tiré les Juifs de leurs places fortes ; car que pouvaient faire les mains des hommes ou des machines contre ces tours ! Dieu, donc, de l'avis de Titus, a abrégé ces jours.

Après la destruction de Jérusalem aussi, Dieu inclina le cœur de Titus à avoir quelque pitié pour le reste des Juifs, et à empêcher les nations d'effectuer la cruauté qu'elles auraient exercée contre eux. A Antioche surtout, le sénat l'importunait d'expulser les Juifs de la ville ; mais il répondit que leur pays étant dévasté, il n'y avait pas de place pour les recevoir. Ils lui demandèrent alors de priver les Juifs de leurs anciens privilèges ; mais ceux qu'il leur a permis d'apprécier comme avant. Voir l'évêque Newton et la crédibilité des Écritures du Dr Jackson.

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