Car celui qui parle, etc. — « Celui qui parle dans une langue inconnue dans l'auditoire auquel il s'adresse, ne parle en effet pas aux hommes, mais à Dieu ; et comme Dieu seul connaît la vérité et l'importance de ce qu'il dit, il est tout perdu pour l'auditoire, bien qu'il dise dans l'Esprit les mystères les plus sublimes." Le Dr Whitby pense que les dons de langage et de prophétie se trouvaient toujours chez la même personne, mais que le premier était permanent, l'autre passager ; pourtant sûrement il est très concevable que l'un soit sans l'autre.

L' installation miraculeuse , pour ainsi dire, dans l'esprit d'un homme d'une nouvelle langue, lui permettrait, en effet, d'y parler tout ce qu'il savait ; mais son aptitude à parler en public, ainsi que sa capacité à prédire les événements futurs, étaient des choses d'une tout autre nature. Celui qui lit attentivement ce chapitre, dit M. Locke, à propos des hommes spirituels et de leurs dons, peut trouver des raisons d'imaginer que ce sont ceux qui avaient le don des langues qui ont causé le désordre dans l'église de Corinthe, par leur empressement à parler. , et s'efforçant d'être entendu en premier; et donc occupant trop de leur temps dans les assemblées.

Pour remédier à ce trouble; et pour mieux régler cette affaire, entre autres, ils eurent recours à saint Paul. Cette opinion se confirmera, si l'on considère, 1° que le premier don que saint Paul compare à l'amour, ch. 13 et extrêmement sous-estimé par rapport à cette vertu divine, est le don des langues ; comme si c'était là le don qu'ils affectaient le plus de montrer et qu'ils s'estimaient le plus ; comme en effet il était en lui-même le plus apte à l'ostentation, dans leurs assemblées, de tout autre, si quelqu'un était incliné de cette façon ; et que les Corinthiens, dans leur état actuel, n'étaient pas exempts d'émulation et de vanité, est très évident.

2° Si l'on considère que lorsque, dans ce chapitre, saint Paul compare leurs dons spirituels les uns aux autres, le premier, voire le seul qu'il déprécie, en comparaison des autres, est le don des langues ; dont il discourt plus de vingt vers ensemble, d'une manière propre à en diminuer une trop haute estime et un usage trop excessif dans leurs assemblées ; ce que nous ne pouvons supposer qu'il aurait fait s'ils n'avaient pas été coupables d'une telle fausse couche dans le cas qui semble être suggéré dans 1 Corinthiens 14:24 .

3°, Lorsqu'il vient donner des directives sur l'exercice de leurs dons dans leurs réunions, celui des langues est le seul qu'il retient et limite, 1 Corinthiens 14:27 .

Continue après la publicité
Continue après la publicité