Et il essaya d'y aller... Mais David marchait avec difficulté, comme n'ayant pas l'habitude de cela ; c'est pourquoi il dit à Saül : Je ne peux pas aller avec ces armes, car je n'y suis pas habitué ; et David les ôta. Houb.

RÉFLEXIONS. — 1° Lorsque David eut succédé à Saül comme musicien, et qu'aucune rechute pendant quelque temps ne rendit son séjour inutile, il retourna dans la maison de son père à Bethléem ; n'appréciant probablement pas les manières dissolues d'une cour, et infiniment plus heureux dans la retraite et la communion avec Dieu, tandis qu'il gardait le troupeau de son père. Ici, il semble avoir été presque, sinon complètement, oublié, jusqu'à ce qu'un nouvel incident le rappelle une fois de plus en présence et dans la famille du roi.

1. Les Philistins se remettent de leur défaite tardive et, encouragés, sans aucun doute, par les récits qu'ils ont reçus de la querelle de Saül avec Samuel et de son état d'esprit distrait, envahissent à nouveau Israël. Mais Saul, maintenant rétabli, parvient à leur tenir tête et campe avec son armée sur la colline en face de ses ennemis. Noter; Les ennemis du peuple de Dieu veillent toujours à profiter, et surtout à profiter de leurs disputes et divisions.

2. Un puissant champion sortit de leur camp, leur vantardise et leur gloire, et défia fièrement les armées d'Israël. En avant il marche, fier de sa force et de sa stature, et, d'une voix aussi forte que le tonnerre, défie les armées des Israélites d'envoyer un homme pour combattre avec lui, offre en bravade d'avoir le sort de l'un ou l'autre royaume décidé par l'issue du combat, et vante sa propre condescendance en se soumettant ainsi à accepter un homme de leur armée qui n'était pas mieux que les serviteurs de Saul. Noter; La fierté tombera tôt ou tard.

3. L'effet que cela produisit sur Saül et les Israélites. Ils étaient assez découragés et prêts à voler devant un seul Philistin. Noter; Quand nous aurons provoqué Dieu à s'éloigner de nous, la peur nous terrifiera à chaque approche du danger.

2° Quarante jours les armées campèrent, et matin et soir, le champion de Philistie renouvela son défi, et reprocha la lâcheté de ses ennemis ; quand voila ! un adversaire apparaît, peu pensé, et, à vue humaine, très inégal au combat. David, obéissant aux commandements de son père et amoureux de ses frères (bien que, si nous pouvons juger de leur passé par leur conduite présente, ils le méritaient peu de sa part), ayant laissé ses brebis avec un gardien, se hâte de le camp, et y entre au moment où l'armée s'avançait pour s'engager. Comme il ne pouvait alors emporter les provisions que son père avait envoyées par lui à ses frères, il les laissa à ceux qui gardaient les bagages, et courut saluer ses frères et leur décharger sa commission de son père. Et tandis qu'il parlait avec eux, à ce moment-là, Goliath sort des rangs des Philistins et renouvelle son fier défi ; où l'on peut observer,
1.

La lâcheté du peuple. Ils s'enfuirent loin de lui ; pas un homme n'a osé lui faire face.
2. La grande récompense que Saül a promise, pour encourager tout homme qui s'aventurerait à engager ce puissant guerrier ; richesse et honneur pour lui-même et pour sa famille, et la liberté de tous les impôts, pour toujours.
3. David, entendant le blasphème du Philistin, sentit son esprit s'allumer dans son sein. Il ne pouvait supporter qu'un Philistin incirconcis triomphe ainsi dans son orgueil orgueilleux, ou que les armées du Dieu vivant fussent ainsi défiées, et une réflexion par là jetée sur son honneur. Il s'enquiert donc de la récompense, comme s'il se demandait si personne n'osait relever le défi ; et, par le sérieux et la répétition de sa question, a laissé entendre qu'il était prêt à le faire. Noter. Une âme remplie d'un saint zèle ne peut supporter de voir Dieu ou sa cause blasphémer, sans s'élever dans sa justification.

4. La colère d'Eliab monte contre lui. Il ne pouvait pas entendre ses questions, et l'esprit audacieux qu'il montrait, sans ressentir les rouages ​​de la jalousie et de l'envie contre lui. Pour étouffer donc cette étincelle naissante de zèle, il l'injurie comme un jeune négligent, qui avait, par orgueil et curiosité, quitté sa vocation, et laissé les quelques moutons de son pauvre père, pour descendre voir la bataille ; feignant insolemment et avec censure de connaître l'orgueil et la méchanceté de son cœur, et cherchant non seulement à décourager son propre esprit, mais à le faire paraître méprisable, et à faire mépriser ses paroles par ceux à qui il s'adresse.

Noter; (1.) L'inimitié d'un frère offensé est des plus amères et des plus implacables. (2.) L'envie peut facilement déformer les intentions les plus droites et les plus innocentes. (3.) La censure fera que les hommes non seulement interprètent mal nos actions, mais prétendent connaître ces secrets du cœur qui sont ouverts à Dieu seul.

5. David, non provoqué par de tels abus injustes et illibéraux, réfute légèrement sa fausse déclaration. N'y avait-il pas une cause à sa venue ? N'était-ce pas l'ordre de son père, et sur un message de bonté à son égard ? Et n'y avait-il pas lieu d'exprimer du ressentiment devant un défi si impie ? Il se détourne donc de lui, et, sans être consterné, continue ses enquêtes, et laisse entendre qu'il est prêt à entreprendre ce vantard. Noter; (1.) Une réponse douce éloigne la colère. (2.) Nous ne devons pas être découragés de bien faire, ni cesser, parce que nos bonnes intentions sont déformées ou abusées.

Troisièmement, de telles demandes répétées et une résolution apparente sont rapidement portées aux oreilles de Saül, et David est envoyé chercher dans sa tente.
1. Il propose d'engager un combat singulier avec le Philistin, et, avec l'intrépidité d'un héros, ose encourager les armées craintives qui fuyaient devant lui. Noter; Le juste est aussi hardi qu'un lion.

2. Saül le décourage de l'entreprise, en invoquant sa jeunesse et son inexpérience ; si grand que fût son courage, la lutte était tout à fait inégale. Noter; Il ne faut pas juger sur les apparences. Ceux qui ont Dieu pour eux ont plus avec eux qu'ils ne peuvent être contre eux.

3. David répond modestement à l'objection du roi ; il n'était pas si peu habitué aux entreprises hasardeuses qu'il semblait le craindre. Tandis qu'il nourrissait son troupeau, un lion, affamé, vint saisir un agneau. Il le poursuivit, le saisit par la barbe et le tua, quoique désarmé. Un ours aussi, qui fit la même tentative, partagea le même sort : et, si Dieu le fortifiait ainsi contre le lion et l'ours, combien plus le délivrerait-il de la main d'un Philistin, qui, par son défi au armées du Dieu vivant, avait provoqué les armées du Dieu d'Israël pour le détruire. Noter; (1.) Nous n'avons jamais à avoir honte d'un appel honnête, bien que mesquin. (2.) David est le type de celui qui, de la gueule du lion rugissant, a délivré les agneaux de son troupeau. (3.) L'expérience passée doit être un encouragement présent.

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