Mais Jéhu n'y fit pas attention, etc. — Jéhu fit en effet une grande ostentation de son zèle pour l'Éternel ;et il faut reconnaître que pour son exécution des commandements divins à cet égard, il a reçu des éloges de Dieu : pourtant il était toujours un mauvais homme, bien qu'il ait bien fait en exécutant ce qui était juste aux yeux du Seigneur, comme à l'abolition du culte de Baal ; car, sa persistance obstinée dans le péché de Jéroboam peut être à juste titre alléguée contre lui comme un argument de sa fausseté dans toutes ses autres actions. Les raisons pour lesquelles il continua dans ce genre d'idolâtrie étaient à peu près les mêmes chez lui qu'elles l'étaient avec le premier institueur de celle-ci ; à savoir, de peur qu'en permettant à ses sujets d'aller au lieu désigné pour le culte divin, il puisse ouvrir une porte pour leur retour à l'obéissance de la maison de David ; et non seulement cela, mais désoblige également une grande partie de la noblesse de la nation, qui à cette époque était habituée depuis longtemps,

Ici, cependant, il fit une claire découverte de sa folie et de son péché, en n'osant confier à Dieu la conservation de ce royaume qu'il lui avait si librement accordé. La vérité est que Jéhu était un homme audacieux, méchant, furieux et implacable ; mais un homme de ce teint, considérant le travail qu'il devait entreprendre, était un instrument convenable à employer ; et tant est-il de tendre au reproche, qu'il est infiniment à la gloire de Dieu, qu'il peut se servir des passions si bruyantes et indisciplinées de l'humanité pour l'accomplissement de ses justes desseins ; Psaume 76:10 . C'est ce qu'il fit clairement dans le cas de Jéhu : car, après que le Seigneur l'eut établi dans la possession d'un royaume et constata qu'il persistait encore dans son idolâtrie politique, il fit tomber sur lui le roi d'Assyrie, quifrappa les côtes d'Israël, et dévasta toute la partie de son royaume qui s'étendait au-delà du Jourdain. Voir les versets suivants, et Poole.

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