Le créancier est venu lui prendre mes deux fils — La loi juive considérait les enfants comme les biens propres de leurs parents, qui avaient le pouvoir de les vendre pendant sept ans, comme leurs créanciers devaient les y contraindre, afin de payer leurs dettes. Des Juifs, cette coutume fut adoptée par les Athéniens, et d'eux par les Romains : les Romains, en effet, avaient le contrôle le plus absolu sur leurs enfants.

Par décret de Romulus, ils pouvaient les emprisonner, les battre, les tuer ou les vendre comme esclaves : Numa Pompilius modéra d'abord cette sévérité ; et l'empereur Dioclétien fit une loi qu'aucune personne libre ne devait être vendue pour dette. Les anciens Athéniens avaient la même juridiction sur leurs enfants ; mais Solon réforma cette cruelle coutume.

RÉFLEXIONS. — Élisée, où qu'il aille, se trouve en train de dispenser des bénédictions autour de lui.

1. Une pauvre veuve s'adresse à lui dans sa détresse : son mari, un prophète qu'Elisée connaissait, un homme qui craignait Dieu, était mort endetté, non par ses propres extravagances, mais par des pertes imprévues ; ou il a été ruiné sous la persécution de Jézabel. Ses créanciers cruels étaient maintenant pressés contre elle, et ses fils sont prêts à être saisis pour esclaves, à cause de son incapacité à répondre à leurs demandes, Remarquez ; (1.) Des providences imprévues peuvent ruiner un honnête homme, et le laisser sous des dettes qu'il ne peut payer ; mais celui qui les contracte sans probabilité de remboursement, ou par extravagance survit à ses revenus, est aussi malhonnête que celui qui vole ou vole. (2.) Lorsqu'un homme bon est en proie à des afflictions providentielles, il peut humblement s'attendre à un soulagement providentiel.

2. Elisée, bien qu'il n'ait pas eu d'argent et d'or, la met pourtant dans une méthode pour payer ses dettes et entretenir sa famille. Il s'enquiert de ce qu'elle a laissé ; et quand il découvrira qu'elle n'a ni argent ni biens de valeur, mais un pot d'huile seulement, ce sera une source de soulagement. Il lui ordonne d'emprunter à ses voisins des vases vides, et, pour éviter l'interruption de ses créanciers, ou pour ne pas se vanter du miracle, ferme sa porte et, avec l'aide de son fils, remplit tous les vases ; car l'huile ne doit pas manquer. Sans hésiter, elle obéit aux injonctions du prophète, et le ruisseau inépuisable continua de couler jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de vases.

Noter; (1.) Un cœur honnête se séparera du dernier ustensile, plutôt que de ne pas rembourser une juste dette. (2.) Lorsque nous désirons, dans la foi sur la parole de la promesse, être trouvés dans la voie du devoir, Dieu veillera à ce que nous ne manquions pas. (3.) La grâce divine, comme cette fontaine d'huile, ne cesse de couler; jusqu'à ce que l'âme fidèle soit remplie de toute la plénitude de Dieu.

3. La veuve ayant avec joie informé le prophète du succès, il lui ordonne de vendre ce précieux magasin, de satisfaire d'abord ses créanciers, et ensuite de vivre du reliquat. Noter. (1.) Avant de prétendre profiter de ce que la Providence accorde, que toute dette juste soit payée ; car, avec quelle consolation pouvons-nous manger le pain de l'injustice ? (2.) Que les pauvres, les veuves et les orphelins s'en remettent à Dieu ; car il a promis de prendre soin d'eux. (3.) Un peu, avec la bénédiction de Dieu, apportera un plus grand contentement, que l'abondance de l'extravagance, et le salaire de l'injustice ?

Continue après la publicité
Continue après la publicité