Maintenant qu'il est mort, pourquoi jeûner ? &c.—Si David voulait seulement dire qu'il devait mourir et aller dans la tombe comme son fils, comme certains commentateurs l'expliquent ce passage, la consolation qu'il véhicule serait très pauvre, et nous perdrions une des plus nobles leçons qui aient jamais été écrites, sur tout ce qui est raisonnable et religieux dans la douleur. Il ne fait aucun doute que David croyait à l'immortalité de l'âme. Ses écrits le prouvent abondamment : et dans cette vue nous pouvons bien paraphraser les mots ainsi : « Si je ne puis avoir la consolation de partager avec cet enfant le bonheur temporel dont la bonté divine m'a béni, pourtant, j'espère, rejoindre son âme un jour au Ciel, et de partager avec lui la félicité éternelle." Considérés sous cet angle, les mots véhiculent le confort le plus satisfaisant ; et, sûrement,

Car qui n'admire pas ces beaux sentiments de Caton d'Utique, qui s'écrie avec tant de ravissement : « " jour heureux ! où je quitterai cette multitude impure et corrompue, et me joindrai à cette divine compagnie des grandes âmes, qui ont quitté le la terre devant moi ! J'y trouverai non seulement ces personnages illustres, mais aussi mon Caton, qui, je puis dire, était un des meilleurs hommes, de la meilleure nature, et le plus fidèle à son devoir. J'ai placé son corps sur ce bûcher où il aurait dû déposer la mienne. Mais son âme ne m'a pas quitté, et, sans me perdre de vue, il n'est allé auparavant que dans un pays où il a vu que je le rejoindrais bientôt ! Voir Cic. de Senect. annonce fin.

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