Athènes :— Cette ville célèbre, que l'on considère l'antiquité, la valeur, la puissance ou l'érudition de ses habitants, a eu peu pour rivaliser avec elle. Elle est située au milieu d'une grande plaine, sur le golfe de la mer Égée, qui monte jusqu'à l'isthme du Péloponnèse ou Morée. Elle est distante d'environ vingt-cinq milles de Thèbes au sud-est ; vingt-huit de Negro-point au sud ; trente-cinq de l'isthme de Corinthe à l'est ; et à peu près autant au sud-ouest, du cap Raphti, la terre la plus orientale de l'Achaïe.

C'était et est toujours la capitale de l'Attique. Le peuple d'Athènes, fier de son antiquité, ne possédait d'autre origine que la terre sur laquelle il habitait, et prétendait qu'il était contemporain du soleil. Ils ne plantèrent pas moins de quarante colonies, auxquelles ils donnèrent des noms et des lois : ils étaient maîtres de la mer Égée et de la plupart des îles ; et portant leurs conquêtes jusqu'aux confins de l'Egypte, ils n'avaient pas moins de mille villes qui leur étaient soumises.

Cette ville était, dans son état le plus florissant, à une journée de voyage, ou quelque chose de plus de vingt-deux milles romains de circonférence. Ses bâtiments ont été finis avec la plus haute élégance, dont les temples de Jupiter-Olympe et de Minerve, qui s'appelle maintenant Parthénion, sont une preuve permanente à ce jour. Elle pourrait à juste titre être qualifiée d'« université du monde entier ». Des personnages royaux s'y rendaient pour s'instruire de toutes les parties du monde ; et elle n'était pas moins célébrée pour la fidélité inviolable de ses citoyens, que pour être la pépinière des plus grands savants, orateurs et philosophes, et pour avoir produit le plus grand nombre de héros de toutes les autres villes du monde.

Elle a subi de grandes vicissitudes et est maintenant en possession des Turcs ; qui ont fait une mosquée du Parthénion, qui a été très endommagée dans les guerres vénitiennes. Le nombre de ses habitants est dit d'environ 1000, dont trois parties sont des chrétiens, qui ont un grand nombre d'églises et d'oratoires, et un évêque grec résidant parmi eux, qui est un métropolitain : les autres habitants sont des Turcs, qui ont cinq mosquées.

Peu de villes en Turquie se sont aussi bien conservées que cela, ou jouissent de plus grands privilèges sous la tyrannie turque. Leurs malheurs n'ont pu les priver de leur subtilité et de leur esprit qu'on a attribués à la sérénité et à la bonté de l'air. Il est particulièrement remarquable que lorsque la peste fait rage autour d'elle, elle y atteint rarement. Saint Paul, s'attendant peut-être à ce que quelque succès considérable accompagne ses travaux dans cette ville, ordonna à Silas et à Timothée de l'y assister, comme désireux d'engager leur aide.

Néanmoins, Dieu n'a pas jugé bon de répondre à ces attentes ; et bien qu'ils soient venus à lui comme il l'avait ordonné, ou du moins l'un d'eux (c'est-à-dire Timothée), il fut rapidement obligé de le renvoyer, d'autant plus qu'il était si soucieux de ses amis de Thessalonique. Voir 1 Thesaloniciens 3:1 .

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