À mon seigneur,— Le terme, κυριω, signifie clairement au seigneur de l'empire; un titre par lequel il est bien connu que l'empereur était maintenant fréquemment parlé. Festus connaissait très bien le récit que Félix avait laissé derrière lui, et les accusations des principaux hommes parmi les Juifs, tant à Jérusalem qu'à Césarée ; cependant il ne savait pas quoi alléguer contre l'apôtre, parce que les Romains n'avaient alors aucune loi contre les chrétiens.

Il espérait donc que le roi Agrippa, qui comprenait les coutumes et les privilèges juifs, l'aiderait à sortir de cette difficulté et lui apprendrait à former son accusation contre le prisonnier, dans un cas si rare et si remarquable.

Inférences. — Dans la conduite de Festus, aussi bien que de Félix, nous voyons quels pièges dangereux la puissance et la grandeur peuvent être à un homme qui n'est pas influencé par une vertu résolue et courageuse : la liberté du plus digne de l'humanité a été sacrifiée par les deux. , à leurs opinions politiques de se complaire auprès du peuple juif. Heureux ce souverain qui, approuvant l'équité de son administration à la conscience de tout homme, n'a pas besoin de courtiser la faveur populaire par des complaisances moyennes ; et que le plus grand empressement des demandes injustes des hommes ne peut jamais détourner de cette teneur ferme de justice qu'un Dieu juste exige, et qui engagera cette protection et cette faveur dans lesquelles seules les créatures les plus élevées peuvent être heureuses, dans lesquelles seules elles peuvent être en sécurité.

Si mystérieuse que fût cette dispensation qui permit aux travaux de saint Paul d'être interrompus par un si long emprisonnement, il est néanmoins très agréable de retracer la manière dont tout fut gracieusement renversé par une sage et bienveillante providence. A cette occasion, il eut l'occasion de rendre son témoignage, d'abord devant les souverains et les rois de Judée, puis à Rome et dans le palais de César.

Aucun des bijoux que pouvaient porter ces princes, aucun des revenus qu'ils pouvaient posséder n'avaient de valeur, comparés à l'avantage que leur donnait leur conversation avec saint Paul pour apprendre la voie du salut : mais comment honteusement a été négligé l'avantage, même le prix qui a été mis entre leurs mains pour obtenir cette sagesse divine, ( Proverbes 17:16 .

) Hélas ! avec quelle froideur parlent-ils des questions les plus importantes, même celles relatives à la mort et à la résurrection de celui dont la connaissance et la grâce seules devaient être évitées et le ciel assuré ! Il y avait une question au sujet d'un Jésus, qui était mort, que Paul affirmait être vivant : Une question douteuse ! Mais, ô Festus, pourquoi était-ce douteux pour toi ? Sûrement, parce que tu n'as pas pensé qu'il valait la peine de chercher sérieusement les preuves qui l'accompagnaient ; sinon, cette évidence s'était ouverte sur toi jusqu'à ce qu'elle soit devenue une pleine conviction, et cet illustre prisonnier t'avait conduit dans la glorieuse liberté des enfants de Dieu ; t'avait conduit à un trône bien plus brillant que celui de César, bien plus stable que les fondements de la terre.

RÉFLEXIONS. — 1° A peine Festus était-il entré dans son gouvernement, que les implacables ennemis de saint Paul l'assaillaient.

1. Après un séjour de trois jours à Césarée, Festus se rendit à Jérusalem ; où il arriva à peine, que le grand-prêtre et les anciens, venant en masse faire leurs compliments au gouverneur, ne manquèrent pas de saisir l'occasion de prendre ses dispositions, l'informant contre Paul ; et, mettant l'affaire dans la lumière la plus odieuse, ils le supplièrent de rendre un jugement contre le prisonnier; et pour cela, il lui demanda la faveur, afin qu'il fût envoyé chercher à Jérusalem ; reprenant le vieux schéma, l'assassiner d'ailleurs.

Comme les luttes de la méchanceté sont agitées ! et de quelle méchanceté le cœur misérable de l'homme n'est-il pas capable, lorsqu'il est asservi par l'envie et la vengeance ?
2. Festus s'excusa d'accéder à leur demande, préférant trancher l'affaire à Césarée : ou il jugea leur désir déraisonnable, ou peut-être soupçonna quelque dessein ; et par conséquent, les informant qu'il devrait bientôt partir d'ici, il les assura, s'ils prépareraient leur preuve, et que ceux qui seraient le mieux à même de diriger l'accusation descendraient avec lui, et pourraient le prouver coupable de tout crime ou délit, il leur accorderait une justice impartiale.


3. Après plus de dix jours de séjour à Jérusalem, Festus descendit à Césarée avec ceux qui devaient poursuivre saint Paul ; et, sans délai, dès le lendemain, le prisonnier est amené à la barre, et ses ennemis entourant le juge, comme pour l'intimider en conformité, ou par leur nombre pour donner du poids à la cause, ont porté de nombreuses et graves accusations contre le apôtre, comme s'il était le plus vil des vils : mais lorsque les preuves qui auraient dû étayer ces allégations furent requises, il apparut évidemment qu'ils ne pouvaient prouver l'une de leurs accusations : tandis que, pour sa défense, St.

Paul a nié avec assurance toute accusation, n'ayant offensé ni la loi, ni le temple, ni le gouvernement civil ; et les défia de produire un seul cas où il avait agi indigne de sa profession de juif, ou de son allégeance à César. Noter; Rien n'est plus facile que d'avancer de lourdes accusations contre le peuple de Christ : mais accuser et prouver sont en de telles occasions des choses très différentes.

4. Festus ne pouvait que percevoir la méchanceté de l'accusation et l'innocence du prisonnier ; mais voulant, lors de sa première venue à Césarée, s'attirer les bonnes grâces des Juifs, en leur accordant la faveur qu'ils désiraient, de faire juger saint Paul à Jérusalem, il lui demanda s'il y monterait et ferait décider la cause par lui en présence du sanhédrim ? Trop bien saint Paul connaissait les desseins de ses persécuteurs pour consentir à une proposition si dangereuse ; c'est pourquoi il plaide sagement son privilège de Romain et fait appel à César.

Je me tiens, dit-il, au siège du jugement de César, où je dois être jugé, et je suis prêt à paraître : je n'ai rien fait de mal aux Juifs, comme tu le sais très bien. Car si je suis un délinquant, ou si j'ai commis quelque chose digne de mort, selon les lois de l'empire, je refuse de ne pas mourir, content de subir le désert de mes offenses ; mais s'il n'y a aucune de ces choses dont ils accusent moi, et l'accusation est évidemment fausse et malveillante, personne ne peut me livrer à eux, et me mettre en leur pouvoir.

Je revendique mon droit en tant qu'homme libre de Rome, à n'être jugé que là, et j'en appelle à César. Noter; La sagesse du serpent est hautement nécessaire, quand nous avons affaire à des hommes déraisonnables et méchants.

5. Festus acquiesce à son appel. Il conféra avec le conseil, qui l'assistait dans la direction des affaires ; et comme ils admettaient le droit du prisonnier de revendiquer ce privilège, il répondit : As-tu fait appel à César ? Tu iras à César ; ne refusant peut-être pas de se débarrasser ainsi si équitablement d'une cause qui aurait pu l'entraîner dans bien des ennuis.

2° De même que Christ avait dit à ses disciples qu'ils devaient être amenés devant les gouverneurs et les rois, ainsi il l'ordonne dans sa providence, que leurs persécuteurs deviennent les instruments pour conduire ces grands hommes à entendre l'évangile, qui peut-être autrement n'auraient jamais entendu. Nous avons,
1. La visite d'Agrippa à Festus, pour le féliciter de sa venue dans son gouvernement. Agrippa était le fils de cet Hérode qui vola l'apôtre Jacques : Claude, l'empereur romain, lui avait donné le titre de roi et la tétrarchie qui appartenait à son oncle Philippe.

Bérénice, qui l'accompagnait, était sa sœur ; mais on l'accusa de trop grande familiarité avec son frère : tel était le grand peuple de ce temps-là : en voyant alors les corruptions actuelles de l'époque, ne dites pas, les jours précédents étaient meilleurs : le monde non éveillé était toujours le même.

2. Agrippa et Bérénice ont toutes deux été élevées dans la religion juive ; et après qu'ils eurent été quelque temps à Césarée, le cas de saint Paul fut un jour le sujet de conversation ; ce que Festus raconta au roi, soit pour le divertir avec le récit, soit pour avoir son avis sur la manière d'agir, comme mieux au courant des rites et des coutumes juives, que lui, un étranger, pourrait être supposé être. Il avait trouvé St.

Paul enchaîné, lorsque Félix lui remit le gouvernement, et qu'à peine était venu à Jérusalem, pour prendre possession de sa province, que les principaux sacrificateurs et les anciens réclamèrent un jugement contre lui ; mais il s'excusa d'une décision hâtive de la question. , alléguant la coutume constante des Romains de ne condamner personne à mort, ni de le livrer à la destruction, par aucune faveur ou partialité ; mais d'abord d'avoir la personne accusée et ses accusateurs face à face, afin qu'il puisse avoir la liberté de se disculper, s'il le pouvait, de tout crime mis à sa charge.

Et pour expédier l'affaire sans délai, le lendemain de son arrivée, le prisonnier fut conduit à la barre ; quand, à sa grande surprise, il trouva qu'aucune accusation de nature criminelle ne pouvait être prouvée, aucune de celles qui relevaient de sa connaissance en tant que magistrat ; mais que l'accusation tournait autour de certaines questions de nature religieuse, concernant les principes qu'il tenait contraires à leur loi, et au sujet d' un Jésus, qui était mort, que Paul affirmait être vivant.

Se considérant comme un juge incompétent de ces controverses superstitieuses, comme il les considérait, il proposa à Paul de faire examiner l'affaire devant le sanhédrim à Jérusalem ; mais le prisonnier, s'y opposant, avait plaidé son privilège et fait appel à César : il était donc toujours en détention jusqu'à ce qu'une occasion se soit offerte de l'envoyer à Rome. Noter; (1.) Tout homme a le droit naturel d'être entendu avant d'être condamné.

Déterminer un cas, où un seul côté de la question est dit, est le moyen sûr de se tromper, et peut être le moyen d'un préjudice irréparable à la plus pure innocence. (2.) Ceux qui ne connaissent pas Jésus, parlent légèrement de lui ; mais pour ceux qui se sentent coupables et ont besoin d'un Sauveur, qu'il soit à nouveau vivant ou non est une question d'une importance infinie, dont dépendent leurs espérances éternelles.

3. Agrippa, curieux de savoir ce que saint Paul avait à dire pour lui-même, fit entendre le désir de l'entendre : Festus y consentit volontiers, et nomma le lendemain. Le lendemain, Agrippa et Bérénice en grande pompe, vêtues de vêtements magnifiques, accompagnées de leur suite royale, entrèrent dans la salle du jugement, où tous les capitaines en chef et les principaux hommes de la ville assistaient, attirés par la curiosité ou pour présenter leurs respects. aux nobles personnages qui étaient présents: quand, étant assis, le prisonnier, sur l'ordre de Festus, est amené, plus orné de ses vêtements de prison et de ses liens glorieux, qu'eux dans toute leur vaine splendeur et leur vaine magnificence.


4. Festus, avec respect, s'adressa alors au roi Agrippa et aux principaux hommes qui étaient présents, et ouvrit l'occasion de leur rencontre avec un récit du prisonnier avant eux, sur lequel il avait été sollicité avec une grande importunité par tous les Juifs , tant à Jérusalem qu'à Césarée, de prononcer une sentence de mort, comme mécréant indigne de vivre. Mais quand, lors d'un procès équitable, rien de criminel ne pouvait être prouvé contre lui, et que Paul avait fait appel à Auguste pour la décision finale de sa cause, il était résolu de l'envoyer.

Mais comme il semblait absurde et déraisonnable d'envoyer un prisonnier sans indiquer de quels crimes il était accusé, il avait donc amené Paul devant cette honorable assemblée, surtout devant le roi Agrippa, qui était le plus au courant des lois et coutumes juives, qui, après une discussion complète du cas, il pourrait avoir quelque chose de déterminé à écrire à son maître impérial, au sujet du prisonnier qui avait fait appel à son jugement.

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