Ver. 5. Parce qu'il a parlé de vous détourner Marge, a parlé de révolte contre le Seigneur; dans quels mots nous lisons la raison de la loi. Le crime du faux prophète était un crime de lèse-majestéet la haute trahison : en prêchant l'apostasie, il prêchait la révolte ; et ce qui rend son crime le plus odieux, c'est que, pour favoriser l'idolâtrie, il s'appelle le messager de Dieu ; et, sous la sanction de ce titre, sollicite les Israélites à renoncer à leur obéissance au Seigneur. Rien de plus coupable qu'une telle imposture. On pouvait à peine croire que les Juifs postérieurs aient justifié leur rejet de notre Sauveur par ce passage de la loi ; le fait, cependant, est vrai. « Notre loi, disent-ils, nous a permis de ne pas recevoir Jésus pour un vrai prophète, quels que fussent ses miracles, parce qu'il proposait la destruction de notre religion. Or, pour ne pas dire que la proposition est fausse, et que Jésus-Christ, loin de former le moindre dessein d'abolir la religion de Moïse, a déclaré au contraire, de la manière la plus claire,qu'il n'est pas venu pour détruire, mais pour l'accomplir ; pour ne pas insister là-dessus, il y a deux choses qui distinguent évidemment notre Sauveur du faux prophète indiqué ici : d'abord, ce n'était pas un signe ou un miracle seulement que Jésus a opéré pour prouver la divinité de sa mission ; ses miracles étaient à la fois plus nombreux et plus excellents que ceux qui furent accomplis par Moïse : mais quelle probabilité y a-t-il que Dieu lui eût donné une telle permission et une telle puissance, s'il n'avait pas été, comme il le déclarait lui-même, le CHRIST ? Deuxièmement, selon les paroles de Moïse, il est question d'un prophète qui séduirait le peuple à l'idolâtrie ; mais l'homme doit avoir perdu toute honte qui impute ce crime au législateur des chrétiens. Voir la démonstration de l'évêque Kidder. du Messie, partie 2 Chroniques 1 p. 4 fol.

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