Ver. 13. Et elle ôtera d'elle les vêtements de sa captivité Les Français rendent cela plus clairement : et elle ôtera les vêtements qu'elle portait lorsqu'elle a été prise en captivité ; évidemment de mettre des vêtements plus vils et mieux adaptés à l'état et à l'habitude du deuil. Dans cette robe, elle devait pleurer son père et sa mère, soit comme tués à la guerre, soit comme susceptibles de ne plus être vus par elle ; et ce deuil devait durer un mois entier, le temps qu'on accordait habituellement aux Juifs pour pleurer leurs parents décédés. Les talmudistes ajoutent que pendant ce temps elle devait être instruite dans la religion juive ; car aucune indication d'idolâtrie ne devait être tolérée chez les Hébreux.

Philon a justement remarqué que la sagesse et l'humanité de Moïse sont bien remarquables dans cette loi ; par lequel les soldats sont interdits de se livrer à une passion hâtive et brutale, sont tenus un mois entier dans l'abstinence, et ont ainsi l'occasion de connaître le caractère et la disposition de la femme ; pour qui le malheur en captivité une provision compatissante est faite, en lui accordant un si long temps de séparation et de deuil.

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