On pendit donc Haman, etc. — Je ne puis passer sous silence la merveilleuse harmonie de la Providence, dit Josèphe, Antiq. 50 :11 ; 100:6 sans une remarque sur le pouvoir tout-puissant et l'admirable justice de la sagesse de Dieu, non seulement en amenant Haman à son châtiment mérité, mais en le piégeant dans le piège même qu'il avait tendu pour un autre, et en tournant une invention malveillante sur la tête de l'inventeur. Bien dit le poète païen,

———Nec lex est justior ulla Quam necis artifices arte perire sua.

Aucune loi n'est plus juste que celle que les ouvriers de la méchanceté périssent par le moyen de leur propre ruse.
L'évêque Patrick observe à propos de cette merveilleuse délivrance de la nation juive, que bien que dans l'ensemble il n'y ait eu aucune manifestation extraordinaire de la puissance de Dieu, aucune cause ou agent particulier qui, dans son action, ait avancé au-dessus de la hauteur ordinaire de la nature, pourtant l'artifice et la convenance de ces agents ordinaires nommés par Dieu, est en soi plus admirable que si le même but avait été atteint par des moyens vraiment miraculeux. Qu'un roi ne dort pas, ce n'est pas inhabituel ; ni qu'il devrait consoler ses pensées éveillées en entendant les annales de son propre royaume, ou les journaux de son propre règne, lui lire ; mais qu'il devrait rester éveillé à ce moment-là, surtout quand Haman veillait à détruire les Juifs ; que dans les chroniques du royaume, ils devraient éclairer ce lieu où les services non récompensés de Mardochée ont été enregistrés; que le roi se résoudrait sur-le-champ à lui faire honneur ; qu'Haman entrerait au moment même où il y serait disposé ; déterminerait par ignorance quel honneur lui serait fait, et serait lui-même nommé à cette charge ingrate : tout cela, sans aucun doute, venait de lagardien d'Israël, qui ne sommeille ni ne dort, et qui était vraiment merveilleux aux yeux de son peuple.

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