Et les magiciens - l'ont fait avec leurs enchantements -Il n'y avait peut-être pas de grande difficulté pour les magiciens à imiter ce miracle ; et, quand toute l'eau du pays fut changée en sang, faire un changement en petite quantité, suffisant pour se moquer de la crédulité du cœur endurci de Pharaon. La véritable épreuve de leur puissance et de celle de leurs dieux aurait été d'avoir purifié d'un mot ces eaux que la toute-puissance de l'Éternel avait ainsi terriblement corrompues. Mais Dieu, comme l'observe un exposant, en permettant à ces hommes trompés de réussir jusqu'ici dans leur opposition, a eu l'occasion de rendre leur folie impie plus visible ; depuis, en leur permettant de changer les eaux en sang, et en mettant hors de leur pouvoir de les rendre à leur ancienne pureté ; et en leur permettant de produire des grenouilles qu'ils n'ont pas pu enlever ;

Voir l'évêque Kidder. Si l'on considère que le Nil n'était pas seulement la source première de la grande abondance, mais le grand objet de l'honneur et de l'adoration égyptiens ; que leur pays en était entièrement arrosé ; et qu'ils s'en glorifiaient particulièrement ; nous verrons la justesse frappante de ce miracle, ainsi que l'extrême sévérité du châtiment. Voir Plutarque de Isid. & Osir. Il n'y a rien, dit Plutarque, que les Égyptiens aient en plus grande vénération que le Nil. Il est aussi à remarquer que les Égyptiens, dans les temps anciens, sacrifiaient annuellement, à l'ouverture des canaux, une fille au Nil, en tribut payé à ce fleuve, pour tous les bienfaits qu'on en retirait ; et, par conséquent, "cela transformant ses eaux en sang", comme le remarque Owen sur les miracles, "était une punition juste et appropriée pour de telles cruautés sanglantes". Voir Univ. Hist. vol. 1 : p. 413.

Continue après la publicité
Continue après la publicité