Voici, là étaient assises des femmes pleurant Tammuz. Le prophète se réfère ici à la superstition phénicienne ou syrienne. Tammuz était une idole d'origine chaldéenne, comme son nom l'indique clairement ; qui est aussi employé pour le dixième mois, à compter de l'équinoxe d'automne, c'est-à-dire le mois de juin ; et Tammuz, en tant qu'objet de culte, exprime la lumière solaire dans sa perfection, comme au solstice d'été du mois de juin, dispensant de la chaleur et ses effets, non seulement à la terre et aux plantes, mais aussi aux corps des animaux.

La Vulgate rend Tammuz par Adonis ; et il ne fait aucun doute qu'Adonis, selon la théologie physique des païens, était le même que le soleil. Macrobe, en effet, l'affirme expressément. lib saturnale. ic 21. Il dit que la tradition d'Adonis étant tué par un sanglier, signifie la diminution de la lumière et de la chaleur du soleil en hiver. Voir l'hymne d'Orphée à Adonis. Ce départ d'Adonis, ou le soleil, a été déploré par les femmes phéniciennes et assyriennes dans les cérémonies de douleur les plus frénétiques, et par les actions les plus inconvenantes et criminelles : et ainsi les femmes juives sont décrites par notre prophète pleurant Tammuz le cinquième jour. du sixième mois, c'est-à-dire d'août; à ce moment-là, sa descente aux enfers et sa mort par le sanglier d'hiver avançaient rapidement.

Tammuz aurait été tué au mont Liban ; d'où coule la rivière Adonis, dont M. Maundrel parle ainsi : « Nous sommes arrivés à une belle et grande rivière, sans doute l'ancienne rivière Adonis, si célèbre pour les rites idolâtres accomplis ici dans la lamentation d'Adonis. Nous avons eu la chance de voir, ce qui peut être supposé être le fondement de cette opinion que rapporte Lucien, à savoir que ce ruisseau, à certaines saisons de l'année, surtout vers la fête d'Adonis, est d'une couleur sanglante, que les païens considéraient comme procédant d'une sorte de sympathie dans la rivière pour la mort d'Adonis, qui a été tué par un sanglier dans les montagnes d'où jaillit ce ruisseau.

Quelque chose comme cela que nous avons vu se produire réellement; car l'eau était tachée d'une rougeur surprenante, et, comme nous l'avons observé en voyageant, avait décoloré la mer d'une grande manière dans une teinte rougeâtre, occasionnée sans doute par une sorte de minium, ou terre rouge, lavée dans la rivière par la violence de la pluie." Milton a finement touché chacun de ces détails dans les lignes élégantes et mélodieuses suivantes :

————Thammuz est venu ensuite derrière, Dont la blessure annuelle au Liban a attiré Les demoiselles syriennes pour se lamenter sur son sort, Dans des chansons amoureuses tout un jour d'été; Tandis qu'Adonis lisse, de sa roche natale, a couru pourpre à la mer, suppos'd avec le sang de Thammuz chaque année blessé : le conte d'amour a infecté les filles de Sion avec la même chaleur, dont les passions dévergondées dans le porche sacré Ézéchiel a vu, quand, par le la vision a mené, Son oeil survey'd les idolâtries foncées de Judah aliéné. PARADIS PERDU, biv 446, &c.
Voir Parkhurst sur le mot תמוז tammuz , Univ. Hist. vol. 1 : p. 342 et Lucien. de Dea Syrie.

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