Et ils étaient tous les deux nus — et non honteux — « La honte, dit M. Locke, est un malaise de l'esprit à l'idée d'avoir fait quelque chose d'indécent ou qui diminuera l'estime que les autres ont pour nous. " Il était donc impossible que nos premiers parents, dans leur état de perfection, eussent connu ou ressenti quelque chose de la passion de la honte. Comme de petits enfants, inconscients de la honte, leur nudité ne leur donnait aucune occasion de s'inquiéter. M. Saurin observe que « s'il nous est encore difficile de comprendre cette circonstance de l'histoire sacrée, c'est que la plus grande partie de notre jugement est faux et vicié depuis la chute, et que nous avons également perdu les notions de vrai honte, et ceux du véritable honneur."

REFLEXIONS GENERALES sur le Chap. I. et II.

Qui peut lire ce récit de la création du monde et de l'homme, et ne pas percevoir immédiatement et reconnaître avec gratitude les grands avantages dérivés de la RÉVÉLATION ? Sans cette indulgence divine, nous devons être restés à jamais dans les ténèbres concernant les points de la plus haute importance : ignorants à la fois du VRAI DIEU, de l'original du monde et de nous-mêmes. Sentir cet argument dans toute sa force ; contemplez seulement un instant, quelles appréhensions étranges et confuses ils avaient de ces grands points, qui vivaient à l'écart de la lumière de cette connaissance céleste dont nous jouissons, et que, plût à Dieu, nous apprécions dûment !
Le seul récit rationnel de la création est celui que donne Moïse ; un récit qui nous conduit au premier Juste, au premier Puissant et au premier Bien ; l'Auteur de tout ordre, excellence et perfection ! ce qui implique nécessairement, ce que les infidèles ont été si enclins à nier, la révélation ou la communication de la Divinité : sans quoi, dans divers cas, il est impossible de concevoir la première paire en aucune capacité d'exister en tant que créatures rationnelles, ou d'avoir préservé le la vie qui leur a été donnée ; encore moins d'avoir rendu un hommage acceptable à leur Père et Seigneur Tout-Puissant.


Quelle auguste et aussi agréable idée de Dieu que l'examen de ces œuvres suscite dans l'esprit contemplatif : œuvres si grandes en elles-mêmes, si bénéfiques à cette race qu'il s'est plu à nommer ses vice-gérants en bas ! Et quelle gratitude doit réchauffer tout cœur humain, qui se reflète sur sonbénigne et prodigieuse magnificence, qui s'est plu à fournir un monde avec tant de beautés et de commodités pour l'hébergement d'une créature favorisée au plus haut degré, quoique formée de la poussière de la terre ! tellement favorisé qu'il est fait à l'image du Créateur ; avec une âme capable de lui ressembler en pureté et en sainteté ; de participer avec lui au bonheur éternel ! O homme, pense à ton original, et sois humble : pense à ta dignité, et affirme, par une vie de sainteté, la glorieuse prérogative de ta nature !

Celui qui fit exister et perfectionner ce système en six jours, l'eût sans doute formé avec autant de facilité en un seul. Mais il n'était pas seulement disposé à informer l'homme du processus régulier de sa belle création, mais en cessant tous les efforts de son pouvoir le septième jour, de poser une base solide et rationnelle pour l'observation de ce jour à travers toutes les générations : un jour qu'il revendique comme le sien, qui, sous toutes les dispenses, a été consacré et observé : dont l'observation est accompagnée des effets les plus bienfaisants pour l'homme à tous égards ; lequel, séparé du rendez-vous divin, il serait de la plus grande conséquence pour la race humaine de sanctifier : mais qui considéré comme son rendez-vous, qui est le Donneur de tous les temps, devient le plus rationnel des devoirs, comme il est renforcé par chaque argument de gratitude et de religion. Si donc, ô homme, tu désires une bénédiction de ton Dieu sur toi-même, ta famille, tes entreprises, tu sanctifieras soigneusement le sabbat, et consciencieusement consacrer ce jour au service de ton Dieu, et à la contemplation de ce repos qui reste pour tout son peuple fidèle !
Observez avec quelle tendresse paternelle le Père Tout-Puissant pourvoit à l'homme ! Il ne le forme pas seulement à son image, et lui donne la domination sur toute la création inférieure ; mais il lui fournit un lieu de délices, un paradis regorgeant de tous les plaisirs.

Et pour qu'il en jouisse dans la douce et bénie société, il forme un compagnon adapté à tous ses désirs, et capable de lui procurer la plus parfaite satisfaction ! Il unit l'heureux couple dans l'union la plus étroite, union productrice des joies les plus vraies ; et qui, tandis que le péché et la honte étaient encore inconnus, devait être en effet une fontaine perpétuelle de douceurs domestiques seulement ! Et, sûrement, au milieu de cette profusion de bénédictions, il n'était que raisonnable, qu'un certain test d'obéissance et de gratitude au divin bienfaiteur devrait être nommé. Et quand aucun devoir moral ne pouvait être rompu ; quand adultère, vol, convoitise, etc. ne pouvait pas être connu; quoi de plus approprié, et en même temps, quelle contrainte plus douce aurait pu être imposée, que celle sur laquelle le Souverain Jéhovah s'est plu à fixer ! Un service gratuit et volontaire était nécessaire pour faire de l'homme une créature morale. Voici donc que la vie et la mort étaient placées devant lui. Heureux, trois fois heureux, s'il avait bien choisi ! mais qui peut sonder les profondeurs de la Divine Volonté ! Qu'il nous suffise que Dieu est bon et qu'il désire certainement la félicité de ceux qu'il fait naître.


Quand on songe au bonheur paradisiaque de l'homme, si on puisse se plaindre de sa perte, on ne peut qu'envisager avec plaisir que ce paradis et ce bonheur, fortement augmentés, sont réservés et seront rendus à ceux qui sont les enfants fidèles d'un second et mieux Adam ! Et, de ce point de vue, nous pouvons contempler avec plaisir ce que nous attendons de la foi : et pouvons bien dire : « Adam Adam, heureux, au-delà de toute imagination heureux, avec une santé ininterrompue et une innocence intacte pour te ravir ! pas de perversité de volonté ou de perturbation d'appétit pour te dissoudre ! un cœur droit, une conscience claire et une tête sans nuages ​​pour te divertir ! une terre délicieuse dont tu peux jouir ! un univers glorieux à contempler ! un ciel éternel à attendre ! et, dans le moyen temps, l'Auteur de cet univers,

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