Et toute chair mourut, etc. — Nous nous faisons du tort en lisant les Écritures comme des écrits communs. Quand Dieu nous apprend que tous les habitants du monde ont été détruits, sauf huit personnes, il n'emploie que peu de mots, laissant à la considération de l'humanité le soin d'observer ce qu'il faut nécessairement conclure de l'événement si brièvement relaté. Arrêtons-nous alors, et regardons en arrière !

Les hommes puissants de renom, et toutes les puissances avec lesquelles ils étaient alliés, qui ont rempli le monde de violence dans ces premiers âges, où sont-ils ? qu'est devenue leur force ? Dieu a ouvert les fenêtres du ciel ! Ils volent vers les montagnes, ils grimpent aux arbres, ils regardent, ils tremblent à l'inondation croissante, ils atteignent la plus haute branche, mais enfin les vagues l'emportent. Le monde entier opposé à Dieu par des œuvres mauvaises n'est que de la paille devant le vent. Ici, comme du haut d'une montagne, nous pouvons nous tenir debout et regarder l'arche fermée, le flot s'avançant, des millions de personnes s'y réfugient, se moquant de son bâtiment et de son constructeur ; des collines, des maisons et des arbres couverts des tremblants habitants du monde ! Mais quels sont les caractères qui composent ces multitudes qui se dirigent maintenant vers les collines ? Infidèles, blasphémateurs de Dieu, trompeurs, voleurs, oppresseurs : la vengeance de Dieu se déchaînant sur le monde, ils coururent au plus haut, comme des brebis stupides entourées d'un déluge. Mais qui composent les innombrables millions laissés pour compte, dont les habitations commencent à disparaître ? des pères, des femmes, des nourrissons, des malades, des faibles, des vieillards, tous sont partis comme dans un navire qui coule, jusqu'à ce que leurs cris ne soient plus entendus !
Quelle horreur la scène ! quels ravages se font sur la terre ! Voir ses habitants emportés par le balai de la destruction ! Ce sont tous des cadavres qui flottent sur les eaux ! Quelle horreur, quelle soudaine surprise ! en mangeant et en buvant, en construisant, en se mariant, et au plus fort du festin nuptial, pour entendre le fracas des éléments, pour voir l'épave de la nature, et un monde qui se dissout ! En vain ils crient, en vain ils grimpent, en vain ils supplient ; toutes les avenues sont fermées, et l'évasion impossible : tandis que Noé, assuré de la protection divine, nage en sécurité et dort en paix.

Voyez, 1. Comme il est effrayant de tomber entre les mains du Dieu vivant. Pécheur, lis et tremble ; un sort plus effrayant t'attend, à moins que tu ne te repentes. 2. Bien que les parents de Noé, ou ses charpentiers, puissent plaider leur sang ou leurs travaux, cela ne leur permettra pas d'être admis. Non seulement le travail, mais le tempérament est considéré par le Seigneur. Que les ministres prennent garde ; leur succès n'est pas leur sécurité ! 3. Noé, avec sa famille, vit seul, tandis que le reste du monde périt sans exception. 4. Bien que Noé vive, il vit mais dans une situation mélancolique ; autour de lui des mers sans rivage, et celles-ci s'étendaient de désolation. Beaucoup, sans aucun doute, qui lui étaient proches et chers, étaient parmi les tués ; et il ne pouvait que se lamenter sur ce qu'il ne pouvait empêcher par sa prédication et ses prières.

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