Car Hérode craignait Jean, etc. — Car Hérode, sachant que Jean était un homme juste et saint, le craignait et le protégeait ; il fit même beaucoup de choses par ses conseils, et l'écouta avec plaisir. Heyline. Car Hérode révérait Jean, sachant qu'il était un homme juste et saint ; et il l'écouta avec attention et plaisir, et fit beaucoup de choses. Doddridge. Aucune preuve plus forte ne peut être souhaitée de cette grande vénération qu'Hérode avait conçue pour Jean, que le fait d'être satisfait et d'écouter les conseils d'un, dans une situation de vie si loin de lui.

Et combien cette autorité du Baptiste était universelle avec le peuple, est évident par la conduite des prêtres, qui, quelque temps après sa mort, craignirent que le peuple ne les eût lapidés, s'ils s'étaient aventurés à dire qu'il était un imposteur, Luc 20:6 . Josèphe fait également mention honorable de lui, Antiq. lib. xviii, 100 : 5 comme celui qui enseigna au peuple la nécessité de la vertu et de la vraie sainteté ; et ajoute que son influence sur eux était si grande, qu'Hérode lui-même avait peur de lui de peur qu'il n'excitât une révolte, et par conséquent l'enferma. Possédé d'un tel crédit, à la fois auprès du prince et du peuple, quelle conduite l' associé secret d'un prétendu Messie aurait-il alors poursuivi ? Jésus, qui a assumé le caractère deLe Messie lui-même n'était pas apparu si longtemps sur la scène publique ; son crédit restait à établir ; et de son succès, au moins, dépendra inévitablement l'événement de leur entreprise commune .

Le rusé précurseur, donc, serait maintenant, plus que jamais, ont employé tout son art pour maintenir cette influence qu'il avait déjà acquis; à la fois inculquant astucieusement au peuple les notions les mieux calculées pour servir ses desseins secrets, et mettant en pratique tous les artifices sur Hérode, pour préserver sa protection et sa bonté sans interruption. Plus il était populaire, plus il aurait été prudent d'encourir la jalousie ou le déplaisir d'Hérode, de peur de faire sauter à la fois tous leurs desseins préconçus, alors qu'ils étaient enfin en si belle voie de succès.

Mais combien contraire à tout cela était la conduite de Jean-Baptiste ! A ce moment critique, dans sa situation particulière, alors que son intérêt et celui de son complice exigeaient absolument qu'il agisse de la manière qui vient d'être décrite ; il se mit même à reprocher à Hérode lui-même la méchanceté de sa vie, et l'accusa de l'illégalité de ses plaisirs les plus chers dans un cas si particulier, son mariage avec Hérodias, la femme de son frère Philippe, qu'il ne pouvait rien attendre en retour. , de la violence de caractère d'Hérode et de l'influence d'Hérodias, que l'emprisonnement et la mort.

Et en conséquence, nous trouvons qu'Hérode a immédiatement emprisonné Jean à cause d'Hérodias ; et Hérodias, comme il était naturel de s'y attendre, peu de temps après avoir accompli sa mort. Un imposteur, dans la situation particulière de Jean, n'aurait pu que penser à la première pensée d'une démarche aussi dangereuse que celle qui causa la mort du Baptiste, que ce n'était pas seulement sa propre assistance immédiate dont son associé serait privé par sa destruction, bien que cela seul eût suffi pour l'empêcher de l'adopter ; mais il aurait d'ailleurs pensé que son propre emprisonnement et sa mort provoqueraient probablement une telle panique dans le peuple, quelque zélé qu'ils aient été auparavant en sa faveur, qu'ils les empêcheraient d'écouter plus tard Jésus,ses prétentions.

Bien plus, rien n'était plus probable que le ministère public de Jean mis à une fin si ignominieuse, détruirait même cette bonne opinion de Jean lui-même, qu'ils avaient jusque-là entretenue, et les inciterait à croire que, malgré son beau dehors, il pouvait être pas mieux qu'un imposteur ; car par quels arguments Jean pouvait-il croire que les Juifs pouvaient se persuader qu'il était réellement envoyé pour être le divin précurseur de ce Messie triomphant, alors qu'ils auraient dû le voir saisi par l'ordre d'Hérode, emprisonné et mis à mort ? A côté donc de la considération de Jean pour son propre succès, sa liberté, et même sa vie elle-même, qu'aucun imposteur ne peut croire désireux d'exposer à une destruction certaine sans raison ; sa relation avec Jésus, s'ils étaient des trompeurs,

De sorte que le comportement remarquable de Jean dans ce particulier important, et à une conjoncture si critique, nous offre l'une des preuves présomptives les plus fortes imaginables, que ni lui ni Jésus ne pourraient être des trompeurs. Voir Bell « Enquête sur les missions divines », etc. p. 283.

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