Chez les Hérodiens. Ceux-ci, dans la version syriaque, sont appelés domestiques ou courtisans d'Hérode. "Origène et saint Jérôme ont, à mon avis", dit Beausobre, "à juste titre supposé qu'ils étaient des hommes (probablement de la secte des Sadducéens) qui se sont rangés du côté d'Hérode Antipas, qui, pour se faire les bonnes grâces de l'empereur, était très occupé et sérieusement à augmenter les impôts. Ils semblent avoir été des hommes qui se sont distingués par leur zèle pour la famille d'Hérode ; et, pour cette raison, ils seraient naturellement zélés pour l'autorité des Romains, par les moyens desquels Hérode fut fait et continua roi ; et il est probable, comme le Dr.

Prideaux conjecture qu'ils pourraient incliner à s'y conformer dans quelques particularités que la loi ne permettrait pas ; et surtout dans l'admission des images, mais non dans leur usage religieux ou plutôt idolâtre. La tentative d'Hérode d'ériger un aigle royal sur la porte orientale du temple est bien connue : ces courtisans complaisants la défendraient sans doute ; et le même tempérament pourrait se retrouver dans bien d'autres cas.

À tous ces égards, ils étaient diamétralement opposés aux Pharisiens ; de sorte que la conjonction de leurs conseils contre le Christ est une preuve bien mémorable de la vivacité de cette méchanceté, qui pouvait ainsi leur faire oublier une si profonde querelle l'une avec l'autre. Ainsi réunis, ils résolurent d'envoyer certains de leurs disciples pour piéger Jésus dans ses paroles ; qu'ils ordonnaient de se faire passer pour des hommes justes, Luc 20:20 hommes qui avaient une grande vénération pour la loi divine, et une crainte de faire quoi que ce soit d'incompatible avec celle-ci ; et, sous ce masque, de le prier, pour la tranquillité de leur conscience, de donner son avis s'ils pourraient payer des impôts aux Romains, conformément à leur respect pour leur religion.

Il semble que cette question ait été très débattue au temps de notre Seigneur, un certain Judas de Galilée ayant enseigné l'illégalité du paiement des impôts et rassemblé une faction nombreuse, surtout parmi les gens du commun. Les prêtres s'imaginèrent donc qu'il n'était pas au pouvoir de Notre-Seigneur de trancher le point, sans se rendre odieux à quelques-uns des partis qui se divisaient à ce sujet. S'il devait dire qu'il était licite de payer les impôts, ils croyaient que le peuple, à l'audition duquel la question était proposée, (voir Luc 20:26 .

) serait furieux contre lui, non seulement comme un vil prétendant, qui, attaqué publiquement, renonçait au caractère de Messie, qu'il avait pris parmi ses amis, mais aussi comme un flatteur des princes, et un traître des libertés et privilèges de son pays. Car la notion que la généralité des Juifs se faisait du Messie était qu'il les délivrerait de la servitude étrangère : Si donc lui, qui s'appelait le Messie, recommandait le paiement d'impôts aux Romains, ils ne pouvaient que penser que cela était incohérent. avec ses prétentions, non, un renoncement entier à celles-ci.

Mais, s'il affirmait qu'il était illégal de payer, les Hérodiens résolurent d'en informer le gouverneur, qui, espéraient-ils, le punirait comme fomenteur de sédition. Enthousiasmés donc par leur projet, ils vinrent proposer leur question, après avoir d'abord fait l'éloge de la vérité de sa mission, et de son courage, de son intégrité et de son impartialité, dans le dessein sans doute de lui faire croire qu'ils étaient ses amis, et qu'il devait hardiment déclarer quelle était la volonté de Dieu en cette matière. Voir Beausobre, Prideaux, Macknight et Calmet.

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