Pensez à moi, mon Dieu, pour de bon. Voyez la note du ch. Néhémie 13:31 .

RÉFLEXIONS.— 1° Nous n'avons entendu que récemment le cri de peur, à cause de l'ennemi extérieur ; dans ce chapitre, nous avons le cri des pauvres, à cause de l'oppresseur à l'intérieur. Deux causes avaient contribué à leur pauvreté et à leur détresse ; la pénurie de leurs terres et le tribut qui pèse encore sur eux et qui doit être payé. Pour satisfaire les envies de faim pour eux-mêmes et leurs familles, ainsi que les demandes incessantes des collecteurs d'impôts, ils étaient obligés, non seulement d'hypothéquer leurs terres et leurs vignobles, mais de vendre leurs enfants (bien que de la même souche et de la même famille que les plus riches), pour soulager leurs besoins, sans pouvoir de rédemption, à cause de la dette croissante de l'usure exigée par leurs frères au cœur dur.

Noter; (1.) Parmi les situations les plus malheureuses de la vie, on peut à juste titre compter celle d'être endetté sans pouvoir payer. (2.) Il est cruel de profiter de la détresse de nos frères et d'alourdir leur joug par des exactions usuraires. (3.) Quand les temps sont durs, les besoins des pauvres crient pour le soulagement : il nous convient d'avoir nos oreilles ouvertes à leur application, et notre main prête à soulager leurs besoins. (4.) Que ceux qui broient le visage des pauvres tremblent à leurs cris, qui entrent dans les oreilles d'un Dieu compatissant. (5.) La détresse de sa famille est plus douloureuse pour un parent tendre que la sienne.

2° Avec une tendre sympathie pour le cas affligé de ses frères, le bon Néhémie s'abstient de demander réparation immédiate. Il était plus important de s'assurer le Dieu des pauvres pour leur ami, que d'habiter une ville qui avait des grilles et des portes.
1. Il était en colère : une sainte indignation réchauffait son cœur ; pourtant, pas hâtif dans son esprit, il pensa à la meilleure façon de réparer le grief. Noter; (1.) Nous pouvons être en colère sans offenser, lorsque le péché, et non la personne du pécheur, est l'objet de notre mécontentement. (2.) Avant de réprimander, nous devrions délibérer ; afin que nous puissions parler, non pas le langage de la passion, mais la parole de douceur.

2. Il réprimanda ouvertement les nobles, qui avaient été les auteurs de l'oppression ; convoqua une assemblée pour statuer sur le cas ; ou a engagé les gens dans un corps pour porter leurs plaintes, que les contrevenants pourraient être condamnés, et l'abus réformé. Noter; (1.) Aucun homme n'est assez grand pour être au-dessus de la réprimande d'un ministre fidèle. (2.) Les plaintes populaires, quand elles sont justes, exigent une réparation rapide.

3. Il leur fait des remontrances sur le mal de leur conduite ; non seulement pour les réformer par son autorité, mais pour éveiller leur conscience au sens du péché. Ils étaient leurs frères et avaient donc droit à une tendresse particulière : beaucoup d'entre eux n'avaient été que récemment rachetés de leurs maîtres païens, à qui, à Babylone et dans les pays alentour, ils avaient été vendus ; et les ramener dans la servitude serait très cruel. Ceux qui ont fait de telles choses doivent nécessairement être dépourvus de la crainte de Dieu. Lui-même, et ceux qui étaient avec lui, leur avaient montré un meilleur exemple : d'ailleurs, rien ne ferait plus de reproches aux païens qui les entouraient. Il les exhorte donc à la restitution immédiate des terres et des maisons hypothéquées, et les supplie de renoncer à leur usure exorbitante.

Noter; (1.) La relation que nous entretenons les uns avec les autres, en tant que frères, devrait engager notre compassion. (2.) Ceux qui sont autrefois le peuple racheté de Dieu, ne devraient plus jamais retourner dans la servitude. (3.) Ceux qui ont du zèle pour la cause de Dieu seront tendrement attentifs à n'apporter aucun reproche sur elle. (4.) Un professeur mondain et mesquin est le plus grand scandale de la religion. (5.) Quand nous avons fait du mal, il nous appartient de travailler à le défaire. Il ne peut y avoir de simplicité envers Dieu, sans restitution aux opprimés. (6.) Ceux qui donnent eux-mêmes le bon exemple peuvent parler avec plus de confiance. (7.) C'est la maxime d'un sage d'implorer là où il peut commander, et de chercher à se soumettre plutôt qu'à utiliser la contrainte.

4. N'ayant pu répondre à ses remontrances et professant qu'ils étaient prêts à accéder à sa demande, les prêtres sont appelés à leur faire prêter serment, et avec une imprécation solennelle pour les engager à y être fidèles. Ils n'étaient pas non plus en arrière, mais ils ont ajouté leur amen prêt au serment qu'il a exigé, et ont loué le Seigneur ; à la fois ceux qui ont été soulagés, pour la miséricorde qu'ils avaient reçue; et ceux qui avaient cédé les terres hypothéquées, que Dieu leur avait donné un tel cœur ; et leur performance était aussi ponctuelle que le serment était solennel. Noter; (1.) C'est une miséricorde quand un sage réprimande trouve une oreille obéissante. (2.) Un serment doit être accompli de manière sacrée : le parjure, Dieu jugera.

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