Mensonges et désolations — Perfidie et violence. Houbigant lit la clause suivante : Ils concluent une alliance avec les Assyriens, tandis qu'entre-temps le pétrole est transporté en Égypte. C'est-à-dire, "Pendant qu'ils étaient en alliance avec les Assyriens, ils cherchaient secrètement et perfidement une alliance avec les Égyptiens." L'Egypte n'était pas un pays remarquable pour l' huile d'olive, qui est pourtant une grande nécessité de la vie dans les pays de l'Est, y étant très utilisée pour la nourriture.

En même temps on manquait de pétrole pour les feux, qui ne devaient pas seulement être nécessairement très nombreux dans un pays si peuplé ; mais était aussi utilisé par les anciens Égyptiens en grande quantité pour les enluminures, qui sont encore très fréquentes dans ces pays ; et surtout dans ces mois où déborde le Nil, dont Maillet dans ses Lettres donne une description des plus amusantes, et qu'on peut supposer obtenus quelquefois, plus ou moins, même dans les temps prophétiques.

A quoi aussi on peut ajouter, l'usage qui y règne universellement, de faire brûler des lampes pendant la nuit, dans tous les appartements d'une maison qu'on tient en usage ; ce qui fait dire à Maillet qu'il n'y a peut-être pas de pays au monde où l'on consomme autant de pétrole qu'en Egypte. Cette grande consommation d'huile occasionna jadis aux Égyptiens de l'extraire d'autres végétaux, ainsi que des olives ; et les pousse encore à le faire.

Une plante en particulier, appelée cirika, qui ressemble beaucoup au succory sauvage , leur fournit beaucoup d'huile ; mais comme son odeur est fort désagréable, et sa lumière moins nette que celle de l'huile d'olive, elle n'est pas brûlée par les gens de condition, ou ceux qu'on croirait tels. La Syrie, au contraire, était une terre de pétrole ; et il était produit en grande quantité dans cette partie qu'habitaient les Juifs.

Il n'est donc pas étonnant que lorsque les Juifs ont voulu faire leur cour aux Égyptiens, ils leur ont envoyé le présent d' huile, avec lequel le prophète ici les réprimande. C'était ce que leur pays produisait en grande abondance, et c'était très acceptable en Egypte. Voir les Observations, p. 387.

Continue après la publicité
Continue après la publicité