Le Prophète ici s'élève contre les vaines espérances du peuple, car ils étaient gonflés d'une telle arrogance, qu'ils méprisaient toutes les instructions et tous les avertissements. Il fallait donc, en premier lieu, corriger ce vice, et donc il dit, Ephraim se nourrit de vent Car quand on avale le vent, il semble bien remplir sa bouche, et sa gorge, et sa poitrine, et tout son estomac; mais il n'y a que de l'air, pas de nourriture. Il dit donc qu'Israël avait en effet beaucoup de confiance dans leurs manières astucieuses, mais que c'était pour se nourrir uniquement du vent. Ils rêvaient qu'ils étaient heureux, lorsqu'ils obtenaient des confédérations, lorsqu'ils avaient à la fois les Assyriens et les Égyptiens pour associés. Ce ne sont que des explosions, dit le prophète; non, dit-il, ce sont des explosions nocives; car par Est il comprend le vent d'est, qui souffle du lever du soleil; et ceci, comme on dit, est en Judée un vent sec et souvent orageux. D'autres vents apportent de la pluie ou un autre avantage: mais ce vent n'apporte que sécheresse et tempêtes. Il apparaît donc que le Prophète voulait dire qu'Israël, par cette vaine confiance, s'est procuré beaucoup de chagrins et est toujours resté vide et vide. Ephraim se nourrit alors du vent, et plus loin, il suit le vent d'est

Osée explique ensuite plus clairement son esprit, Il multiplie chaque jour le mensonge et la désolation, dit-il. Par mensonge il jette un coup d'œil, je n'ai aucun doute, sur les impostures par lesquelles le peuple s'est trompé, comme le font les hypocrites, qui, en aiguisant leurs esprits pour tromper Dieu, s'engagent dans de nombreux pièges fatals. On dit aussi qu'Israël a multiplié le mensonge; car ils se sont tellement obstinés qu’ils s’endurcissent contre l’enseignement de Dieu; et cette obstination est appelée mensonge pour cette raison, car les incroyants, comme nous le voyons, se fabriquent de nombreuses excuses; et quoiqu'ils soient des impostures, ils se croient pourtant à l'abri de toutes les menaces de Dieu, pourvu qu'ils mettent en place, je ne sais quoi, quelque chose qu'ils pensent être suffisamment disponible. C'est pourquoi le Prophète répète à nouveau qu'il n'y avait rien d'autre que du mensonge dans tous leurs décrets astucieux.

Il insiste alors encore plus sur ce point et dit que c'était la «désolation», c'est-à-dire la cause de la désolation. Il se moque alors d'abord de la vaine confiance du peuple, parce qu'il croyait pouvoir aveugler les yeux de Dieu par ses vains déguisements; «C'est du mensonge», dit-il, «c'est de l'imposture». Puis il les presse plus fortement et dit: "Ceci est votre perdition: vous vous apercevrez enfin que vous n'avez gagné par vos conseils que la destruction."

Comment? Parce qu'ils ont conclu une alliance . Je prends cette dernière clause comme explicative: car si le Prophète n'avait parlé qu'en général, l'impiété du peuple n'aurait pas été suffisamment exposée; et les masques des hommes sûrs doivent être arrachés, et leurs crimes, pour ainsi dire, peints, afin qu'ils aient honte; car à moins qu'ils ne soient attirés comme devant le public et que leur turpitude ne soit exposée à la vue de tous, ils se cacheront toujours dans leurs lieux secrets. C'est donc la raison pour laquelle le Prophète souligne ici spécifiquement leurs fraudes, qu'il avait déjà mentionnées. Voici, dit-il, ils ont fait une alliance avec les Assyriens, et transportent leur huile en Egypte; c'est-à-dire qu'ils recherchent d'un côté l'amitié des Assyriens, et de l'autre ils concilient avec une grande importunité les Egyptiens; non, ils n'épargnent pas leurs propres biens, car ils portent des cadeaux pour les gagner. Nous comprenons maintenant comment Israël a multiplié le mensonge et la désolation; car ils se sont impliqués dans des pactes illicites. Mais pourquoi il leur était illégal de voler vers les Assyriens et les Égyptiens, nous l'avons expliqué ailleurs, et il n'est pas non plus nécessaire de répéter ici en général ce qui a été dit: Dieu voulait que le peuple soit sous sa protection; et quand Dieu a promis d'être le défenseur de leur sécurité, ils auraient dû se contenter de sa seule protection; mais quand ils se sont retournés en Égypte et en Assyrie, c'était une preuve claire de l'incrédulité; car c'était la même chose que de nier que la puissance de Dieu leur soit suffisante. Et nous savons aussi que les Israélites ne sont jamais allés en Assyrie ou en Égypte, sauf lorsqu'ils méditaient la destruction de leurs propres frères; car ils s'efforçaient souvent de renverser le royaume de Juda: ils ne cherchaient que des associés pour satisfaire leur propre cruauté. Mais cette seule raison, cependant, était largement suffisante pour les condamner, qu'ils se fortifiaient par des aides étrangères, quand Dieu était disposé à les garder comme ils étaient enfermés sous ses propres ailes. Chaque fois que nous essayons de subvenir à nos besoins par des moyens illégaux, c'est la même chose que si nous renions Dieu; car il nous appelle et nous invite à venir sous sa protection: mais quand nous courons dans nos pensées çà et là, et que nous cherchons de vaines aides, nous déshonorons gravement Dieu: c'est en quelque sorte voler en Égypte ou en Assyrie. Et à cet effet, la doctrine de ce verset doit être appliquée. Ça suit -

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