Le cœur du roi est entre les mains du Seigneur. L'auteur des Observations nous apprend qu'en Judée leurs canaux d'abreuvement sont artificiellement divisés en plusieurs petits ruisseaux, qui rendent le pays extrêmement fertile. À ces canaux et à la fertilité qu'ils produisent, dit-il, j'imagine que Salomon se réfère dans ce verset : Le cœur du roi est dans la main du Seigneur ; comme les fleuves d'eau, ou comme les canaux d'arrosage ; il la tourne où il veut.Les commentateurs supposent que cela marque le pouvoir du grand seigneur des seigneurs sur le cœur des princes. Il le fait, sans aucun doute ; mais, bien qu'ils nous aient donné la pensée en général, je ne me souviens pas d'avoir rencontré quelqu'un qui nous en ait donné l'énergie, ce qui semble être ceci : « De quelque côté que se tourne le cœur du roi, il transporte des richesses , tout comme un abreuvoir abonde ; et qu'on se souvienne que le Seigneur l'oriente où il veut, et fait de qui il veut les favoris des princes. » Les lecteurs du Nord se sont souvent, j'ose dire, se sont demandés en eux-mêmes, que l'énergie divine sur l'esprit des hommes, qui est apparemment destinée par les mots, devrait être représentée par l'homme faisant tourner un ruisseau d'eau où il veut, ce qui lui semble un travail de difficulté; une telle difficulté,

Il est donc susceptible de s'étonner qu'une allusion, véhiculant l'idée d'une plus grande facilité, n'ait pas été utilisée. Cependant, à une imagination orientale, la métaphore paraîtra forte, mais à tous égards juste, comme véhiculant la pensée de cette facilité avec laquelle la puissance de Dieu opère sur le cœur des princes, et des effets enrichissants de la faveur royale (qui est ailleurs par rapport à un nuage de la pluie de l'arrière-saison); ajouter davantage de prospérité à ceux qui sont dans des circonstances riches, et mettre des mendiants parmi les princes ; tout comme ces canaux si communs dans ces contrées, qui ajoutent beaucoup à la fertilité d'un sol riche, et font quelquefois un désert en paradis. Ainsi la province de la Faoume ou Fioum, la plus riche de toute l'Egypte, doit toute sa fertilité, d'après Maillet, à un canal fait par l'art dans les temps très anciens, et sans elle eût été absolument stérile, faute de garder ce canal avec suffisamment de soins l'a beaucoup blessé.

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