Tu racontes mes errances : toute la vie de David, depuis sa victoire sur Goliath jusqu'à la mort de Saül, s'est presque entièrement passée à errer d'un endroit à l'autre. Il était maintenant en exil à Gath ; il se console cependant que Dieu était avec lui partout où il s'enfuyait ; et a vu, en tant que spectateur non indifférent, les détresses de sa situation malheureuse. Il ajoute donc, mets mes larmes dans ta bouteille ; ce qui semble suggérer que la coutume de mettre des larmes dans les ampoules ou urnae lacrymales, si bien connue chez les Romains, était plus anciennement en usage chez les nations orientales, et particulièrement chez les Hébreux. Ces urnes étaient de matériaux différents ; une partie de verre, une partie de terre, comme on peut le voir dans l'Antiq de Montfaucon.

Expliquées, tom. 5 : p. 116 où l'on peut également trouver les diverses formes ou formes d'entre eux. Ces urnes étaient placées sur les sépulcres des défunts, en mémoire de la détresse et de l'affection de leurs parents et amis survivants. Il sera difficile de rendre compte de l'expression du psalmiste, mais sur la supposition, si cela est permis, quand le psalmiste prie, met mes larmes dans ta bouteille, le sens sera, « Que ma détresse et les larmes que j'ai versées en conséquence, soyez toujours devant vous ; éveillez votre bon souvenir de moi, et implorez-vous de m'accorder le soulagement dont j'ai besoin. » L'allusion est pertinente et expressive. L'expression suivante, ne sont-elles pas dans ton livre ?dénote la confiance que le psalmiste plaçait dans la bienveillance de Dieu envers lui, comme s'il tenait compte de chaque larme qu'il versait, et qu'en temps voulu il se souviendrait de lui et le réconforterait. Voir Chandler et Calmet.

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