Ainsi ai-je vécu pour prêcher l'Évangile, etc. — Ainsi ai-je été ambitieux, etc. L'Apôtre ne pouvait pas vouloir dire qu'il dédaignait de s'en prendre à tout autre ministre chrétien, surtout après ce que nous avons lu de son allé prêcher l'Évangile à Damas, Antioche et Jérusalem. Cela peut signifier que, loin de décliner les dangers et les oppositions que l'on pouvait attendre de sa première plantation de l'Evangile dans n'importe quel pays, il a plutôt ressenti une ambition sublime, comme le mot grec le signifie, en faisant la première proclamation de l'Evangile dans des lieux où c'était du jamais vu auparavant.

Et probablement il pourrait jeter un coup d'œil à ces faux apôtres, qui se sont glissés dans les églises qu'il avait implantées, et ont essayé d'établir leur propre réputation et influence en aliénant les affections de ses propres convertis, alors qu'ils construisaient sur sa grande et noble fondation un édifice de bois , foin et chaume. C'est aussi une preuve en faveur de la sincérité de l'Apôtre et du miraculeux de sa conversion.

Si sa conversion, et le rôle qu'il a joué en conséquence, était une imposture, c'était une imposture telle qu'un seul homme ne pouvait le faire. La foi qu'il professa, et dont il devint apôtre, n'était pas de sa propre invention. Avec Jésus, qui en était l'auteur, il n'eut jamais de communication, sauf en se rendant à Damas ; ni avec ses apôtres, sauf comme leur persécuteur. Comme il se chargeait de la charge d'apôtre, il lui fallait absolument une connaissance précise et parfaite de tous les faits contenus dans les évangiles, dont plusieurs n'avaient passé qu'entre Jésus lui-même et ses douze apôtres, et d'autres plus en privé encore, de sorte qu'ils pouvaient être connus de très peu de gens : et comme le témoignage qu'ils portaient, aurait été différent en fait, et beaucoup de leurs doctrines répugnant à la sienne,

Il lui était donc impossible de jouer ce rôle mais en confédération au moins avec les Apôtres. Une telle confédération lui était d'autant plus nécessaire, que l'entreprise de prêcher l'Évangile exigeait non seulement une connaissance exacte et particulière de tout ce qu'il contenait, mais une apparente puissance de faire des miracles ; car à une telle puissance tous les apôtres invoquaient la preuve de leur mission et des doctrines qu'ils prêchaient.

Il devait donc apprendre d'eux par quels arts secrets ils imposaient aux sens des hommes, si ce pouvoir était une escroquerie. Mais comment gagner ces hommes à devenir ses complices ? Était-ce en les persécutant furieusement, eux et leurs frères, comme nous voyons qu'il l'a fait au moment de sa conversion ? Oseraient-ils confier à leur ennemi capital tous les secrets de leur imposture ? Mettreaient-ils en son pouvoir pour ôter non seulement leur vie, mais l'honneur de leur secte, qu'ils préféraient à leur vie, par une confidence si intempestive ? Des hommes assez secrets pour ne pas être entraînés par les persécutions les plus sévères à dire un mot qui pourrait tendre à les prouver comme des imposteurs, s'avoueraient-ils tels à leur procureur, dans l'espoir qu'il en soit le complice ? C'est encore plus impossible,

S'il n'avait pas profité d'une confédération avec les Apôtres pour obtenir leurs doctrines secrètes, il aurait pu les connaître en feignant de prêcher parmi des personnes qu'ils s'étaient déjà converties ; mais en allant dans des lieux où l'Évangile était entièrement inconnu. , il a perdu toutes les occasions de ce genre ; et bien qu'il ait perdu toutes ces occasions, nous ne voyons aucun des apôtres s'opposer à la doctrine qu'il a implantée, comme incompatible avec ce qu'ils avaient reçu de Christ et l'inspiration du Saint-Esprit.

Son succès même parmi de telles personnes était une autre preuve de la réalité de sa conversion et de sa mission divine. Car parmi les Gentils, qui n'avaient pas entendu parler de l'Évangile, il ne pouvait trouver aucune disposition, aucune aptitude, aucun parti pris pour aider son imposture. Il est évident qu'il n'y avait entre lui et eux aucune confédération assez forte pour leur imposer ou ses doctrines ou ses miracles, s'ils avaient été faux.

Il n'était pas en liaison avec leurs prêtres ou leurs magistrats ; aucune secte ou parti parmi eux ne lui a apporté d'aide ; tous les yeux étaient ouverts et attentifs pour détecter ses impostures ; toutes les mains prêtes à le punir, dès qu'il a été détecté. S'il était resté en Judée, il aurait au moins eu beaucoup de confédérés, tous les apôtres, tous les disciples du Christ, assez nombreux à cette époque ; mais en prêchant aux Gentils, il était souvent seul, rarement ou jamais avec plus de deux ou trois compagnons.

Était-ce une confédération assez puissante pour perpétrer une telle fraude dans tant de parties différentes du monde, contre l'opposition unie des magistrats, des prêtres, des philosophes, du peuple, tous combinés pour détecter et exposer leurs fraudes ? Considérons aussi que ceux à qui l'Apôtre s'adressait n'étaient pas un peuple grossier ou ignorant, susceptible de prendre pour des actes miraculeux les opérations inhabituelles de la nature ou les tours de jonglerie.

Les églises implantées par saint Paul se trouvaient dans les parties les plus éclairées du monde, chez les Grecs d'Asie et d'Europe, chez les Romains, au milieu de la science, de la philosophie, de la liberté de pensée, et à une époque plus curieuse et curieuse de les puissances de la nature, et moins enclin à créditer les fraudes religieuses, qu'aucun avant elle. Ils n'étaient pas non plus seulement le plus bas des gens qu'il a convertis. Sergius Paulus le proconsul de Paphos, Erastus chambellan de Corinthe, et Dionysius l'Aréopagite, étaient ses prosélytes.

Dans l'ensemble, il apparaît au-delà de toute contradiction, que sa prétention aux miracles n'a pas été aidé par la disposition de ceux qu'il a conçu pour convertir, ni par aucun pouvoir et confédération pour continuer et encourager la triche : quoi de moins, alors, qu'un concours divin aurait-il pu réussir à convertir des nations qui n'avaient pas entendu parler de l'Évangile jusqu'à ce qu'il le leur ait prêché ? Voir Doddridge et Lyttelton's Observations on the Conversion of St. Paul.

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