Boaz vint — et dit aux moissonneurs : Que le Seigneur soit avec vous — Nous sommes autorisés par les événements de cette histoire à conclure qu'aucun d'eux n'est arrivé par hasard, mais par l'intervention immédiate de Dieu. Heureux ceux qui dans toutes leurs manières le reconnaissent, et dans tous les états, si bas qu'ils soient, se reposent sur ses soins tout suffisants. La scène actuelle nous offre un exemple agréable de la simplicité et de la religion des temps anciens, quand les maîtres avaient coutume de prier Dieu de faire prospérer les travaux honnêtes de ceux qu'ils employaient, et quand les ouvriers, en retour, offraient leurs prières pour leur maîtrise. Les païens eux-mêmes pratiquaient ce devoir : ils ne mettraient la faucille à leur blé qu'après avoir invoqué leur déesse Cérès.Voir Virgile, Georg. lib. 1 : v. 2:347. Avec quelle force une telle pratique réprouve-t-elle l'impiété profane de trop de maîtres et d'ouvriers des champs !

RÉFLEXIONS.- Nous avons ici un compte,

1. De Boaz, dont le nom est célèbre dans l'histoire suivante. C'était un proche parent de Naomi, un habitant de Bethléhem, un homme d'une grande richesse et générosité. Il avait entendu parler de son retour, bien que Naomi, par modestie et réticence à troubler ses riches relations, ne semble pas lui avoir fait connaître la détresse de sa situation. Noter; (1.) Les sans valeur sont importuns et bruyants, tandis que les méritants sont modestes et silencieux. (2.) Beaucoup ont des relations riches, pour lesquelles ils ne sont guère mieux. (3.) C'est une marque sûre d'un cœur fier et ingrat de négliger ou de ne pas tenir compte des pauvres.

2. De Ruth la Moabite, dont le caractère brille d'un éclat distingué sous les pressions les plus sévères de la pauvreté ; car Dieu les a choisis, pauvres dans ce monde, mais riches en foi, et héritiers du royaume : et maintenant que la foi est éprouvée, si elle peut préférer la terre d'Israël, avec tous les inconvénients qu'elle souffre, à l'abondance qu'elle aurait pu profiter à Moab. Nous n'entendons aucune mention du moindre désir en elle de revenir : bien qu'inutilisée, probablement, à une telle méthode de se procurer sa vie, son esprit est conforme à ses circonstances. Elle est prête, non seulement à travailler pour son propre pain, mais aussi à entretenir sa vieille mère.

Pour cela, elle demande la permission d'aller glaner dans n'importe quel champ, où elle pourrait, grâce à la bonté du maître, être admise. Sa mère, contente d'un tel exemple de piété filiale, lui permet affectueusement de partir. Noter; (1.) Nul ne sait à quels détroits ils peuvent être réduits. Il n'est pas bon d'être élevé avec trop de délicatesse. (2.) Se contenter des pressions de la pauvreté est une preuve bénie d'un cœur fidèle. (3.) Ceux qui connaissent la valeur de leurs âmes préféreront Christ et une croûte à toute la richesse et la gloire du monde sans lui. (4.)

Ceux qui sont pauvres ont besoin d'être reconnaissants pour la moindre faveur qui leur est faite. (5.) L'industrie chez les jeunes est hautement louable; et n'est jamais venu là aucun bon d'une main oisive.
3. Il lui arriva d'éclairer le champ de Boaz, Dieu l'y dirigeant dans le but de sa propre gloire. Noter; Les circonstances, qui nous paraissent tout à fait fortuites, procèdent sous la providence particulière de Dieu : et des incidents les plus inattendus, il peut provoquer les plus grands événements.

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