Et pendant qu'il vivait, il mourut, impitoyable et méprisé. Pas de pompe funèbre, ni de larmes pour déplorer sa perte. Bien plus, le Saint-Esprit l'a marqué, comme pour être particulièrement remarqué, qu'il est parti sans être désiré. Si vraiment sans valeur dans la vie, et si justement méprisé dans la mort. Telle fut la fin de la vie de Joram dans la fleur de l'âge, n'ayant que quarante ans lorsqu'il mourut, et son règne d'infamie ne s'étendit qu'à huit ans !

RÉFLEXIONS

Qui peut contempler sans effroi le caractère affreux de Joram ! Qui peut lire une page aussi triste de l'histoire de la vie de l'homme, sans être frappé de la triste dégénérescence de la nature humaine ! Et est-ce la vraie représentation de tous les hommes par nature ! Tous les hommes sont-ils soumis à la même conduite, et, n'eût été d'empêcher et de restreindre la grâce, suivraient invariablement les mêmes démarches, si des circonstances de tentation semblables les entouraient ? Je m'arrête, mon âme, sur une telle vue ! Suis-je par nature un enfant de la colère, comme les autres ? Ai-je fait naître avec moi chaque graine de péché ? également enclin à l'ignorance, à l'aveuglement, à la dureté de cœur, à l'orgueil, aux affections mondaines de toutes sortes, à l'envie, à la méchanceté, à la haine, à la convoitise, et à tous les fruits mortels d'une souche mortelle, profondément enracinée dans ma nature ! Est-ce là le véritable état de mon âme, et l'âme de chaque fils et fille d'Adam ! Aurais-je, sans la grâce, été à jamais ignorante de Jésus, inconsciente des gloires de sa personne, ignorante de l'œuvre de sa rédemption, totalement indépendante de son amour, ignorante de l'importance de son salut, et non seulement opposée à la le désir, mais même inconscient que j'en avais besoin ! Était-ce mon cas, très cher, béni et compatissant Jésus, quand tu m'as regardé pour la première fois, quand tu es passé et que tu m'as vu dans mon sang, et m'as demandé de vivre ! N'aurais-je jamais, sans cette grâce de la tienne, entendu ta voix, vu ton visage par une foi heureuse, goûté ta bonté, et mes mains soient-elles faites pour manier la parole de vie ! Est-ce que je t'aime vraiment maintenant, précieux Emmanuel, et en était-ce la cause, parce que tu m'as aimé le premier ! Oh! bonté incomparable ! Oh! amour sans égal ! Oh! précieux, précieux Rédempteur, ami des pauvres pécheurs !

Sûrement une éternité entière sera trop courte pour dire ta louange ! Seigneur, prends-moi, fais-moi tien, pauvre et misérable comme je suis, car tout ce que je suis, et tout ce que j'ai, âme et corps, est trop petit à offrir, et trop méchant pour témoigner ta louange, toi tout-puissant Sauveur de nos ruinés et la nature défaite !

Continue après la publicité
Continue après la publicité