(6) Que celui qui est enseigné dans la parole communique avec celui qui enseigne dans toutes les bonnes choses. (7) Ne soyez pas trompé ; On ne se moque pas de Dieu : car tout ce qu'un homme sème, il le moissonnera aussi. (8) Car celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l'Esprit récoltera de l'Esprit la vie éternelle. (9) Et ne nous lassons pas de bien faire : car en temps voulu nous moissonnerons, si nous ne nous évanouissons pas. (10) Comme nous en avons donc l'occasion, faisons du bien à tous les hommes, spécialement à ceux qui sont de la maison de la foi.

Dans ce paragraphe, l'Apôtre a tracé les contours d'un homme spirituel, pour le distinguer d'un homme entièrement charnel. Et il se sert d'une figure bien connue des hommes pour expliquer. Personne qui a semé dans la terre une sorte de grain ne s'est jamais attendu à en récolter une autre. Et, par un raisonnement similaire, les qualités opposées de la chair et de l'esprit ne peuvent jamais apparaître, mais comme chacune est semée.

L'homme charnel, au temps des semences de la vie semant pour la chair, ne peut pas attendre la moisson avec impatience, avec l'espoir de récolter spirituellement. Dieu n'est pas moqué. Les hommes peuvent se tromper, mais pas le Seigneur. Il y aura un produit exact, selon que l'homme se trouve charnel ou spirituel. Charnel en lui-même. Spirituel en CHRIST.

Mais tandis que ceux-ci sont des principes fixes et inaltérables, et sont ici présentés par l'Apôtre comme un appel au bon sens de l'humanité ; il faut considérer à juste titre que Paul ne parle pas de l'œuvre de Dieu l'Esprit sur les âmes des régénérés, comme si c'était leur semence, ou leur moisson ultérieure, sortirait de leurs travaux. Tout est de grâce. Et, Paul, dans cette même écriture, l'explique ainsi.

La moisson du peuple du Seigneur à la fin, est du Seigneur; car il dit, de l'Esprit (pas de son propre esprit, mais de Dieu le Saint-Esprit) il récoltera la vie éternelle. Lecteur! il est très béni de faire remonter nos miséricordes toujours à leur source. Et l'Apôtre d'ailleurs exhorte à la diligence, à partir de ce principe même. Travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement ; car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. Philippiens 2:12

Le même raisonnement naît de la patience que l'Apôtre recommande de bien faire. Quel bien y a-t-il de l'Enfant de Dieu, pour lequel il doit attendre une récompense. Hélas! il n'y a rien, il ne peut y avoir rien de la créature dont on puisse exiger une récompense. Douces sont les paroles de Jésus à cet effet : Lorsque vous aurez fait toutes les choses qui vous sont commandées, dites, nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce qui était de notre devoir de faire.

Luc 17:10 . Lecteur! il est bon de se coucher aux pieds de Jésus, avec la profonde conviction que tout le bien qui se fait sur la terre, le Seigneur le fait lui-même. Mais l'argumentation de l'Apôtre est que le peuple du Seigneur ne doit jamais être las, ni défaillant dans son esprit ; à tous les exercices qu'ils rencontrent, dans l'état actuel de leur existence.

Christ est leur part. Et en temps voulu, à cause de lui et pour lui seul, ils récolteront les fruits bénis de cet héritage, auquel, en tant que peuple, ils sont engendrés, par son travail de l'âme, son effusion de sang et sa justice. L'expression n'est pas sans rappeler ce qui est dit, Hébreux 6:12 : Ne soyez pas paresseux, mais disciples de ceux qui, par la foi et la patience, héritent des promesses.

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