Pour le jugement, je suis venu dans ce monde. Le Christ a dit (chap. iii. 17.) que Dieu n'a pas envoyé son Fils pour juger le monde : il répète la même chose ; (Jean XII. 47.) ce n'est pas non plus contradictoire avec ces mots : le sens ici n'est pas qu'il est venu exercer la fonction de juge, mais il leur dit quelles seront les conséquences de sa venue, et leur refus de croire en lui, qu'ils seront justement punis avec la plus grande sévérité pour leur aveuglement volontaire.

(Witham) --- Jésus-Christ est venu dans le monde afin que les païens, qui étaient encore dans les ténèbres, puissent recevoir la lumière, et que les Juifs, qui jouissaient de la lumière, puissent tomber dans les ténèbres. Les Juifs furent ainsi condamnés, à cause de leur présomption et de leur dureté de cœur, et la grâce fut accordée aux Gentils d'entrer dans la véritable Église. Ce sont les desseins du Tout-Puissant sur l'humanité, dont certains restent dans l'infidélité, tandis que d'autres reçoivent la lumière de la foi ; mais tout se fait par les décrets secrets et impénétrables de la justice et de la sagesse de Dieu.

Le Saint-Esprit, par ces mots, nous dit seulement ce qui devait être l'événement, pas quelle était la cause de ces choses. Il faut en chercher la cause dans la malice du cœur de l'homme et au fond des jugements de Dieu. (Calmet) --- Je suis venu, &c. Non pas que Christ soit venu pour cette fin, pour que quelqu'un devienne aveugle ; mais que les Juifs, par l'abus de sa venue, et en ne le recevant pas, se sont attirés ce jugement d'aveuglement. (Chaloner)

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