avoir votre conversation honnête parmi les Gentils, afin que, tandis qu'ils parlent contre vous comme des malfaiteurs, ils peuvent par vos bonnes œuvres, qu'ils verront, glorifier Dieu au jour de la visitation.

Ayant signalé les bénédictions et les privilèges inestimables dont jouissent les chrétiens, l'apôtre fait maintenant une application spécifique de ces vérités en montrant quelles obligations leur possession implique : Bien-aimés, en tant que voyageurs et étrangers, je vous exhorte à vous abstenir des convoitises de la chair, qui bataille contre l'âme. La forme intime de l'adresse, qui n'est que rarement utilisée par Pierre, est destinée à transmettre aux lecteurs la force de l'avertissement.

Parce que les chrétiens ne sont que des voyageurs, des étrangers, des pèlerins dans ce monde, et qu'ils attendent avec impatience leur véritable demeure d'en haut, ils ne mettront donc certainement pas en danger leur espoir de salut en cédant à leurs convoitises charnelles. Les enfants de ce monde, les incroyants, sont gouvernés et gouvernés par leurs mauvais désirs ; ils accomplissent la volonté de la chair, et cela avec plaisir. Mais les chrétiens, au lieu de laisser leur chair, leur vieille nature pécheresse, les gouverner et les conduire à divers péchés, mèneront une guerre incessante contre ces convoitises de leur chair.

Car ils savent que ces désirs mauvais et impies se battent contre l'âme, dont le salut les préoccupe si sérieusement. Si les convoitises de la chair prennent le dessus dans le cœur d'un chrétien, alors son âme, sa vraie vie en Dieu et avec Dieu, est perdue. Les chrétiens n'osent donc en aucun cas écouter la voix tentatrice des charmeurs dont le but est de représenter les péchés de la chair comme une gratification inoffensive des inclinations naturelles. L'attitude des chrétiens doit être celle d'une position totalement intransigeante contre toute forme de péché.

La distinction entre croyants et incroyants doit toujours être marquée : Avoir votre conduite au milieu des païens comme excellente, de sorte que, dans la matière dans laquelle ils parlent maintenant contre vous comme des malfaiteurs, ils peuvent, étant spectateurs de votre bonnes oeuvres, glorifie Dieu au jour de la visitation. La conduite des chrétiens sera, bien entendu, toujours conforme à la volonté de Dieu, avec la négation et la suppression des convoitises de la chair, et donc bonne, excellente aux yeux de Dieu.

L'impression correspondante sur les hommes ne manquera alors pas non plus. Car ceux-là mêmes qui considéraient maintenant les chrétiens comme des personnages mauvais ou suspects, comme des ennemis du gouvernement et comme des adonnés à des pratiques immorales, étaient encore ouverts à la condamnation. Les chrétiens devraient donc se conduire de telle manière dans toutes leurs démarches devant les hommes, devraient ainsi vivre au milieu même des païens, que leur vie serait pour eux un témoignage en faveur de l'Évangile.

Les bonnes œuvres des chrétiens, leur douceur sous les provocations les plus sévères, leur joyeuse disponibilité à être au service à tout moment, leur observance évidente de tous les préceptes de la sainte volonté de Dieu, tout cela devait faire impression, malgré tout opposition. De nombreux incroyants qui considéraient à l'origine le christianisme comme une énorme fraude ont été amenés à reconsidérer leur première impression par la conduite des croyants confessants.

L'observation exacte, la connaissance plus étroite, lui ont montré l'injustice de sa position. Et quand la grâce de Dieu lui fut alors proclamée, quand Dieu le visita avec la Parole gracieuse de l'Evangile, son cœur fut changé en faveur de la religion chrétienne, il accepta ses vérités, il glorifiait Dieu, qu'il reconnaissait maintenant aussi comme son Père pour l'amour de Jésus.

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