Mais celui qui n'a pas su et a commis des choses dignes de coups, sera battu de peu de coups. Car à quiconque est donné beaucoup, il sera beaucoup demandé de lui ; et à qui les hommes ont beaucoup engagé, de lui ils en demanderont davantage.

Le Seigneur énonce ici le principe selon lequel les châtiments sont donnés dans le royaume de Dieu, et spécialement au Jour du Jugement, non selon un décret absolu, mais selon la mesure de la faute. Il y a le serviteur qui était pleinement informé de la volonté de son Seigneur, mais a délibérément choisi d'ignorer cette volonté et de faire ce qu'il voulait. Sa punition sera lourde, et elle consistera en de nombreux coups.

D'un autre côté, un serviteur peut avoir ignoré la volonté du maître, mais tout de même commis quelque chose qui méritait une punition ; il ne recevra que quelques galons. Cela ne doit pas être compris comme si un serviteur pouvait plaider l'ignorance alors qu'il avait délibérément ignoré un ordre. L'ignorance n'est pas une excuse là où la connaissance aurait pu être obtenue. La règle est que la demande du maître est proportionnelle aux dons dispensés, qu'ils soient temporels ou spirituels.

Dans tous les cas, l'intéressé n'est qu'un intendant ayant en charge les cadeaux. Un riche ne peut disposer de sa propriété comme il l'entend ; une personne dotée de pouvoirs intellectuels inhabituels n'a pas le droit de les utiliser pour satisfaire sa propre ambition ou son égoïsme ; celui à qui Dieu a donné une mesure extraordinaire de connaissance spirituelle ne peut pas choisir d'ignorer ce talent. Le jour des comptes arrive; et le compte sera sévère, mais juste. Dans toute la question de la sanctification, donc, un chrétien sera alerte à tout moment.

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