Car Dieu les a tous conclus dans l'incrédulité afin d'avoir pitié de tous.

Cette affirmation est parallèle à la précédente ; il fait pratiquement la même affirmation à propos de la grande masse des Juifs incrédules. Selon l'Evangile, en ce qui concerne l'Evangile, ils sont ennemis à cause de vous, mais selon l'élection, en ce qui concerne l'élection, ils sont aimés à cause des pères. D'une part, les Juifs sont ennemis de Dieu, parce qu'ils sont hostiles dans leur attitude envers l'Evangile.

Et cette attitude a eu pour résultat le bénéfice des Gentils, elle leur a donné le salut. C'est vrai de l'incrédulité en général. D'autre part, ils sont aimés de Dieu, en ce qui concerne l'élection. Dieu aime les Juifs, dont parle ici l'apôtre, parce qu'il les a choisis dès le commencement, les a choisis pour les siens. Cet acte de Dieu a été fait pour le bien, dans l'intérêt des pères, des patriarches ; car les dons et l'appel de Dieu ne sont pas regrettés.

Ce que Dieu a décidé une fois en référence à l'élection de la grâce n'est pas sujet à changement et rappel de sa part. En étendant son appel gracieux aux patriarches, en les rendant porteurs de la promesse, il les a appelés au salut en Christ. Parce que Dieu a choisi les Juifs dès le commencement et les a appelés par et dans la promesse faite aux pères au salut en Christ, et parce que cette élection et cet appel de Dieu doivent certainement accomplir son objectif, c'est pourquoi les Juifs auxquels Paul a ici à l'esprit sont même maintenant, bien que sans foi encore, bien-aimé de Dieu. Selon leur incrédulité, ils sont ennemis de Dieu, qui doivent condamner leur haine de Lui ; mais selon l'élection, ils sont ses bien-aimés, bien qu'ils ne soient pas encore en possession du salut.

Ce dicton semble si contradictoire en soi que Paul ajoute un autre mot d'explication : Car de même que vous avez été désobéissant à Dieu à un moment donné, mais que vous avez maintenant expérimenté Sa miséricorde à travers l'incrédulité de ces Juifs, de même ceux-ci sont maintenant devenus désobéissants, en ordonne que par la miséricorde dont tu as fait l'expérience, ils reçoivent aussi maintenant miséricorde, vv. 30-31. Les chrétiens païens avant leur conversion avaient désobéi à la volonté de Dieu, chap.

1:18 et suiv. Mais maintenant, ayant entendu l'Évangile, ces anciens Gentils avaient expérimenté et reçu la miséricorde de Dieu. Et cette grande faveur leur était venue par la désobéissance des Juifs, parce que les Juifs à ce moment-là ne voulaient pas accepter le Messie et l'obéissance de l'Évangile. Et de la même manière, soutient saint Paul, les Juifs sont entrés dans l'état de désobéissance, d'incrédulité, et il se peut donc bien qu'on leur montre la miséricorde de Dieu pour la conversion, la même miséricorde et la même grâce que les païens ont expérimentées.

Ce que Dieu a fait aux Gentils, Il est pleinement capable de le faire pour les Juifs, qui sont maintenant dans la position par rapport à Dieu que les Gentils occupaient autrefois ; Il est capable de changer la désobéissance des Juifs en obéissance, tout comme Il l'a fait dans le cas des Gentils. Car Dieu a compris, pris ensemble, tout cela sous la désobéissance, afin d'avoir pitié de tous ; Il a abandonné tous les gens dont l'apôtre a parlé à la désobéissance, afin qu'en son temps il les amène à la foi et leur communique sa miséricorde en Jésus-Christ.

Quelle richesse incalculable de miséricorde est celle de notre Dieu en utilisant même l'obstination et les offenses des hommes afin d'apporter les richesses de sa grâce aux autres ! Remarque : Cette miséricorde devrait avoir son effet sur nous aussi de cette manière, que nous fassions usage d'une patience miséricordieuse en jugeant et en traitant avec les autres. Dieu peut bien faire pour ceux qui sont maintenant dans les profondeurs de l'incrédulité et de la contradiction contre Dieu ce qu'Il a fait pour nous, et ainsi les amener dans la communion de Son Fils Jésus-Christ.

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