Le prédicateur procéda alors à l'inculcation de l'indifférence envers tous les faits de la vie comme la seule attitude qui ait le moins de chances d'être satisfaisante. Ce qu'il fit, d'abord, par une série de maximes. Dans tout cela il y a une part de vérité, et pourtant ils expriment ici le plus grave pessimisme, la plus amère déception. « Une bonne réputation vaut mieux qu'un onguent précieux », et pourtant « le jour de la mort vaut mieux que le jour de.

.. naissance" ; et si ces deux affirmations sont liées, il est facile de voir le désespoir du prédicateur, qui voulait évidemment impliquer que la naissance était une occasion de perdre la bonne réputation, tandis que la mort a fermé cette opportunité. Il a poursuivi en déclarant que le deuil et la tristesse valent mieux que le festin et la gaieté, parce qu'ils servent à garder le cœur ferme ou sage, tandis que ces derniers le rendent excité et insensé.

Pour la même raison, la réprimande vaut mieux que le rire. Le problème de tout cela est que le patient d'esprit est meilleur que l'orgueilleux d'esprit, ce qui, à cet égard, signifie simplement que l'homme qui peut être stoïque et indifférent est meilleur que celui qui tente de s'élever et de régner. Par conséquent, le prédicateur a exhorté la suppression de la passion de la colère, et qu'il ne devrait pas y avoir de lamentations gaspillées au cours des jours précédents.

La sagesse, c'est-à-dire le pouvoir d'être indifférent et prudent, est bonne. Il appelle enfin les hommes à considérer l'œuvre de Dieu, qui a placé la prospérité et l'adversité côte à côte avec l'intention délibérée de cacher à l'homme les enjeux de sa propre vie. Par conséquent, prenez les choses comme elles viennent. Dans la prospérité soyez joyeux, et dans l'adversité soyez pensif.

Toute cette inculcation générale de l'indifférence est maintenant soulignée par une illustration particulière. La justice ne paie pas toujours. La méchanceté le fait parfois. Donc la morale doit être une chose de calcul. Les hommes sont invités à suivre la voie du milieu. "Ne soyez pas trop justes... ne soyez pas trop méchants." Trop de justice peut aboutir à la destruction. Trop de méchanceté écourte les jours. C'est la morale calme, calculatrice et égocentrique du matérialiste.

De plus, si les hommes doivent trouver une quelconque satisfaction, ils doivent se rappeler qu'il n'y a pas d'hommes justes et faire la sourde oreille aux histoires. Une parole de témoignage personnel insiste encore sur la valeur de cette attitude d'indifférence. Le prédicateur avait essayé d'autres moyens. Il avait décidé d'être sage, mais avait échoué. Il s'était retourné pour découvrir par expérience personnelle que la méchanceté est une folie, et dans une image graphique et surprenante révélant les profondeurs dans lesquelles il s'était enfoncé, il en donne le problème.

Il avait trouvé quelque chose de plus amer que la mort, la méchante femme. Après tous les excès de la vie matérielle, sa conclusion finale sur l'humanité est donc qu'on ne trouve qu'un homme sur mille, mais qu'on ne trouve pas une femme sur mille. C'est une parole pleine de cynisme, mais c'est la parole d'un homme qui a vécu la vie qui selon sa propre philosophie est la vie de la bête.

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