Bien que non sans appréhension, l'écrivain a résolu d'avancer vers la perfection, c'est- à- dire l'exposition de la vérité chrétienne dans son développement supérieur, et de tenir pour acquis la connaissance des éléments nus. Mais il juge bon d'abord de rappeler à ses lecteurs ces éléments en dehors desquels il ne peut y avoir de progrès en religion. Les sujets qu'il considère comme primaires sont classés en trois paires : ( a) La repentance et la foi ; les hommes doivent en apprendre la signification avant même de pouvoir entrer dans la vie chrétienne.

( b ) Baptêmes et imposition des mains; car par ces rites les nouveaux dons spirituels sont conférés. Les baptêmes au pluriel peuvent se référer à la double consécration par l'eau et l'Esprit, ou cela peut suggérer que les chrétiens doivent apprendre la différence entre leur propre rite et les baptêmes païens ou juifs. ( c ) Résurrection et jugement : les deux grands faits qui ont donné sens à l'espérance chrétienne.

L'écrivain se propose, avec l'aide de la grâce de Dieu, d'aller au-delà de ces vérités préliminaires ( Hébreux 6:3 ) ; si ses lecteurs les ont oubliés, tout son travail est gaspillé. La conversion est une expérience qui ne peut pas être répétée. Ceux qui ont fait l'expérience du don divin du pardon, qui ont été renouvelés par l'œuvre du Saint-Esprit, qui ont compris la valeur de la promesse de Dieu et ont participé aux activités supérieures de la vie chrétienne, ne peuvent pas être restaurés s'ils tombent.

Ils ont rejeté Christ aussi véritablement que les hommes qui l'ont crucifié, et l'ont fait honte devant le monde par leur apostasie. Il en est des hommes comme des terrains vagues qui ont été récupérés. La terre qui s'avère fructueuse deviendra de plus en plus riche, tandis que celle qui ne produit que des mauvaises herbes, malgré tout le travail qu'on y a consacré, doit être remise à l'abandon.

Hébreux 6:5 . puissances de l'âge à venir : il s'agit de ces dons spirituels ( cf. 1 Corinthiens 12 sq.) qui étaient censés marquer les chrétiens comme le peuple de l'âge nouveau. L'ensemble du passage est d'une grande importance en tant qu'expression classique d'une croyance largement répandue dans l'Église primitive. On supposait que dans l'acte du baptême, le converti était absous de tous les péchés passés et entrait définitivement dans une nouvelle vie.

Le grand changement ne pouvait pas être expérimenté une seconde fois, et la chute dans un péché grave après le baptême n'admettait aucun repentir, et fut suivie de l'exclusion de la communion chrétienne. Cette doctrine a fait l'objet d'une longue controverse dans l'Église primitive, et le système catholique de confession et de pénitence est né de la tentative de l'atténuer.

Continue après la publicité
Continue après la publicité