1 Jean 1:6

Lumière et Ténèbres : Péché et Purification.

I. Les expressions « lumière » et « ténèbres » convenaient merveilleusement à ceux à qui saint Jean écrivait. Les Ephésiens avaient rendu un culte particulier à Artémis ou Diane. Ils l'ont reliée à la lune, la règle de la nuit. Ils avaient rendu un culte, en commun avec les autres Grecs, à Apollon ; lui ils se sont connectés avec le soleil qui gouverne le jour. Ils les rattachaient, dis-je, à ces beaux objets ; mais ils ne s'en sont jamais contentés.

Ils adoraient les choses visibles d'où ils pensaient que la lumière procédait. Ils pensaient tout le temps que les hommes valaient mieux que ces choses-là ; par conséquent, s'ils adoraient ces choses, ils devaient aussi adorer les hommes. Saint Jean avait cru que Dieu s'était révélé, non dans le soleil ni dans la lune, mais dans un homme humble et crucifié. Avec cette conviction devenant de plus en plus profonde dans son esprit, il s'était installé dans la ville où Apollon et Diane étaient vénérés.

Mais il ne pensait pas que les Ephésiens s'étaient trompés lorsqu'ils rêvaient d'un Dieu de lumière. C'était un vrai rêve ; Christ était venu pour l'accomplir. Cette lumière qui appartient spécialement à l'homme, cette lumière par laquelle il doit guider ses pas, cette lumière qui maintient les hommes en communion les uns avec les autres, c'était sa propre vraie lumière, sa propre nature ; c'était ce que Dieu avait manifesté aux hommes dans son Fils.

II. « Si nous marchons dans la lumière, comme Il est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres. » L'obscurité dont parle saint Jean est une condition tout à fait asociale. Un homme pense à lui-même, habite en lui-même ; le reste de l'univers est dans l'ombre. Ce n'est pas qu'il n'ait pas des transactions continuelles avec d'autres personnes ; ce n'est pas qu'ils ne lui fournissent pas les choses qu'il veut ; ce n'est pas qu'il pût s'en passer.

Mais tout ce qu'ils font n'est contemplé que par rapport à lui-même ; ils travaillent, souffrent et pensent pour lui. Notre égoïsme est trop fort pour que tout le monde, aussi brillant soit-il, sur terre, mer et air, puisse le vaincre. Il n'est pas trop fort pour que Dieu triomphe. Nous pouvons marcher jour après jour comme si nous étions en sa présence, comme s'il nous regardait et nous guidait, et guidait tous nos frères et tout cet univers. Et puis nous sommes en communion les uns avec les autres.

Si nous marchons dans la lumière, comme Il l'est dans la lumière, où que nous soyons, dans des pièces isolées ou dans des rues bondées, nous pouvons être en communion les uns avec les autres ; nous pouvons nous voir, non comme des reflets de nous-mêmes, mais comme des images de Lui.

III. "Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous trompons nous-mêmes, et la vérité n'est pas en nous." Au lieu que l'imagination que nous sommes sans péché soit une preuve à quel point la lumière brille en nous, c'est une preuve que nous fermons la lumière, car cela nous révélerait notre propre inclination à la fuir et à choisir les ténèbres. . La fidélité et la justice de Dieu sont les ennemis de nos péchés ; c'est donc vers eux que nous pouvons nous détourner de nos péchés.

Ils sont les refuges des ténèbres qui sont en nous. Il nous pardonne afin de nous purifier. Le pardon fait lui-même partie de la purification. Il nous manifeste sa justice afin que nous puissions lui faire confiance. En lui faisant confiance, nous sommes délivrés du soupçon qui est l'essence même du péché.

FD Maurice, Les Épîtres de Saint-Jean, p. 34.

Références : 1 Jean 1:7 . Spurgeon, Sermons, vol. xi., n° 663 ; vol. iv., n° 223 ; Ibid., Soir par Soir, pp. 206, 246 ; Homiliste, 4e série, vol. je., p. 181 ; WJ Woods, Christian World Pulpit, vol. xvi., p. 194 ; RW Dale, Ibid., vol. xxvii., p. 184 ; J. Edmunds, Quinze Sermons, p. 80.

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