1 Jean 1:8

I. L'Apôtre déclare que l'imagination de notre absence de péché est un mensonge intérieur. Les causes particulières de cette illusion varieront avec chaque variété de caractère individuel. Toute tentation qui occupe, et en occupant exclut tous les autres occupants, peut prétendre à sa part dans la perpétuation de cette illusion mélancolique. Toute l'armée de Satan est engagée à droguer cet opiacé. Tous leurs enchantements y sont accessoires et en résultent. Il serait donc vain de songer à préciser les causes particulières de ce mal ; nous ne pouvons parler que de quelques-uns des principes généraux sur lesquels il repose.

II. (1) La première et la plus sombre des œuvres de Satan sur terre est aussi la première et la plus profonde fontaine du malheur que nous déplorons maintenant la corruption originelle et héritée de l'âme humaine elle-même. Il ignore le péché, simplement parce qu'il est naturellement pécheur. Il y a un sens dans lequel on peut dire que le cœur ne connaît pas sa propre amertume. L'un des principaux objets de l'histoire évangélique, telle qu'elle est appliquée par l'Esprit de Dieu, est de nous humilier et pourtant de nous animer par un portrait d'excellence morale qui, comme l'observation ne peut nous fournir, aussi assurément la nature n'imaginera jamais spontanément.

Nous ne pouvons connaître notre dégradation, nous ne pouvons lutter, ni même vouloir nous élever, si nous n'avons jamais été amenés à concevoir la possibilité d'un état supérieur au nôtre. (2) Jusqu'ici, donc, il apparaît que la nature, elle-même encline au péché, peut s'attendre, en vertu de cette même tendance, à nous dire que nous n'avons pas de péché, et que par conséquent son témoignage doit être reçu avec suspicion ; mais il faut ensuite se rappeler qu'à proprement parler, aucun être humain ne peut être vu dans cet état de nature seul.

L'homme est bien avancé sur son chemin avant que ses pas ne soient arrêtés. Les actes répétés sont devenus des principes d'action, et chaque homme est la créature de sa propre vie passée. Si la Nature seule, la Nature traîtresse et dégradée, se tait pour dénoncer le péché, si elle n'a pas le pouvoir instinctif de s'éveiller, que sera-t-elle lorsqu'elle sera doublement et triplement indurée par l'habitude ? (3) Aucun homme n'arrête en lui-même ce mal que ses yeux n'ont jamais cessé de contempler chez les autres.

Même les folies qui sont d'abord odieuses perdent leur oppression quand nous ne sommes entourés de rien d'autre, à mesure que le poids énorme de l'air devient imperceptible parce que sa pression est universelle. (4) Comment la puissance de cette universalité du péché autour de nous pour paralyser la sensibilité de la conscience est augmentée par l'influence de la mode et du rang, je n'ai pas besoin de l'affirmer. « Qui peut comprendre ses erreurs ? » Exhortons l'humble supplication du Psalmiste : « Purifie-moi des fautes secrètes.

W. Archer Butler, Sermons doctrinaux et pratiques, p. 140.

Référence : 1 Jean 1:8 . W. Landels, Christian World Pulpit, vol. vii., p. 344.

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