2 Corinthiens 2:15

Dieu glorifié dans la prédication de l'Evangile.

I. L'évangile est une révélation de tout ce qui est le plus illustre dans la Divinité et de tout ce que, en tant que créatures pécheresses, nous sommes le plus soucieux de déterminer. Nous lisons que lorsque Dieu s'est reposé de l'œuvre de la création, il a vu tout ce qu'il avait fait, et il a vu que c'était très bon. Et pourquoi n'en tiendrait-il pas de même à l'égard de l'évangile ? On peut bien supposer que Dieu considérerait les ambassadeurs de son Fils, ceux qui, leur vie entre leurs mains, s'empressaient de publier la bonne nouvelle de la rédemption, comme plus véritablement et plus catégoriquement les révélateurs de lui-même, que tous ces mondes si magnifiquement revêtus dont son édit créateur avait peuplé l'espace infini.

Qui donc peut être surpris du ton hautain pris par saint Paul lorsqu'il parle de ses propres ministères de l'Évangile du Christ. Il sentit que sa prédication était une manifestation de la Divinité invisible.

II. C'était une autre vision de l'office du prédicateur qui a extorqué à l'Apôtre les mots « Qui suffit pour ces choses ? » Les prédicateurs sont des veilleurs et, avec toute leur vigilance, ils peuvent parfois manquer d'avertir ceux qui leur sont confiés. Ils sont les intendants des mystères de Dieu ; et entourés d'infirmités, même lorsqu'ils ne sont pas fatigués dans le travail, ils peuvent parfois se tromper en tant qu'interprètes de la parole, et placer devant le peuple le mensonge aussi bien que la vérité.

Mais c'est lorsqu'elles en viennent à se considérer comme réellement employées à rendre les hommes inexcusables, alors c'est que leur fonction prend son aspect le plus effrayant. C'est alors que, s'ils n'ont que des cœurs et des sympathies humaines, ils doivent sentir que leur charge est un fardeau trop lourd à porter, et à moitié long pour qu'on leur permette de retenir leur message, de peur qu'il ne prouve rien d'autre qu'une saveur de mort pour décès. « Qui suffit pour ces choses ? » Il appartient aux auditeurs d'épargner cela à leur ministre et de faire de l'Évangile une douce saveur de vie à la vie, et non une saveur de la mort à la mort.

H. Melvill, Penny Pulpit, n° 2181.

Références : 2 Corinthiens 2:15 ; 2 Corinthiens 2:16 . Spurgeon, Sermons, vol. i., n° 26 ; Homiliste, 2e série, vol. ii., p. 468.

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