2 Timothée 1:5

La qualité morale de la foi.

Ce n'est pas souvent que le vieux réformateur, se préparant à quitter la scène de ses travaux, lègue à son jeune successeur des conseils d'adieu comme ceux de Paul à Timothée. Le produit habituel de l'expérience, surtout d'une expérience acquise en tentant une grande révolution morale, est une certaine prudence et une baisse d'espérance ; et quand, regardant en arrière, l'enthousiaste épuisé mesure la petitesse de ses réalisations, par la splendeur de ses premiers projets, il est tenté de regretter la grandeur de ses buts, et de conseiller pour l'avenir un zèle trop tempéré pour vivre à travers les gelées des circonstances.

Vers la fin de la vie, les préceptes qui coulent naturellement de nos lèvres s'expriment en négatif. Il en était autrement avec Paul. Que la voix de chaque chef puisse éclater, alors qu'il tombe, dans un tel son de trompette, exaltant les jeunes cœurs qui halètent dans le bon combat, et ne doivent jamais désespérer de la victoire !

II. Le secret de la profonde affection entre le vieil apôtre et le jeune disciple se trouve dans une qualité commune à tous deux, cette énergie de la foi qui, par ses conquêtes merveilleuses sur notre nature inférieure, est considérée par beaucoup comme surnaturelle. La foi est l'hypothèse naturelle d'un cœur pur et bon, d'où elle regarde la face de la nature et de la vie, déchiffre et accueille leurs lignes divines.

Il y a un certain tempérament, usurpant souvent le nom de charité, qui naît, non de la foi, mais du manque total d'elle : un relâchement facile, une indulgence bon enfant envers le péché des hommes, provenant d'une simple myopie comme à sa réalité ; une complaisance souriante à laquelle le caractère est indifférent, pourvu que la jouissance et la camaraderie ne soient pas entravées. La vraie charité n'est pas celle qui pense légèrement au mal, mais celle qui tarde à y croire.

III. Le germe de ce défaut moral de la foi se cache en nous tous et manifeste sa tendance au moins dans les humeurs passagères, lorsque la vision est faible et le cœur bas. Aux heures plates et lourdes, les tons de la conscience sont si étouffés qu'en n'estimant pas nous pouvons les manquer, et pouvons dire du Saint-Esprit, "C'est zéro." Il est étrange et triste à quel point une obscurité petite et brève peut éteindre pour nous un soleil éternel.

C'est une offense, non moins contre le calme de la raison, que la constance de l'amour, d'être ainsi hanté par les visions d'un esprit méfiant, et comme un pauvre somnambule, d'être conduit par des fantômes de peur sur les marais et les landes jusqu'à la maison du repos soit perdue. Que ce soit à nous, en toutes choses humaines et divines, de garder les bons cœurs de la foi ; et comme nous acceptons la clarté du visage d'un frère, et la simplicité de sa parole, et la liberté de son affection, ainsi nous nous croyons ouverts à l'expression de la vie et de l'amour de Dieu, dans la beauté du monde, dans la loi de conscience, dans le vaste éventail de pensées et d'aspirations, et dans les promesses déjà pressantes à accomplir, des saints et des prophètes.

J. Martineau, Heures de réflexion, vol. je., p. 86.

Références : 2 Timothée 1:6 . A. Raleigh, Le chemin de la ville, p. 138 ; Spurgeon, Sermons, vol. xviii., n° 1080. 2 Timothée 1:6 ; 2 Timothée 1:7 .

G. Calthrop, Paroles à mes amis, p. 254. 2 Timothée 1:7 . Plain Sermons par des contributeurs à "Tracts for the Times" vol. je., p. 310. 2 Timothée 1:7 . Clergyman's Magazine, vol. ii., p. 211. 2 Timothée 1:8 .

Le mensuel du prédicateur, vol. vii., p. 343. 2 Timothée 1:9 . Spurgeon, Sermons, vol. xii., n° 703 ; Ibid., Soir par Soir, p. 164 ; Clergyman's Magazine, vol. vi., p. 333. 2 Timothée 1:9 . GEL Cotton, Sermons to English Congregations in India, p. 229.

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