Ézéchiel 14:3

I. Quel est le péché et la voix dont parle le prophète, et comment pouvons-nous nous-mêmes en être coupables ? Le père de la philosophie et de la science modernes nous a montré qu'il y a dans l'esprit de l'homme, en tant qu'homme, des idoles naturelles, qui font obstacle à son acquisition de la connaissance et à sa recherche de la vérité. Jusqu'à ce que ces idoles soient renversées et brisées en morceaux et emportées, il est tout simplement inutile pour l'homme de poursuivre la connaissance.

Ses efforts seront neutralisés et leurs résultats viciés. Il n'arrivera pas à la vérité. Or, si cela est vrai en matière de science humaine, ce n'est pas moins digne de notre considération en matière de vérité divine et de connaissance de Dieu. Nous ne pouvons pas connaître Dieu, que connaître est la vie éternelle, tant que ces obstacles naturels ne sont pas écartés. Quelle est donc la portée pratique de cette vérité ? (1) Premièrement, il doit y avoir un seul œil à la connaissance de Dieu.

Si nous n'avons pas décidé que le seul objet qui vaille la peine d'être vécu est Dieu et la connaissance de Dieu, nous avons érigé des idoles dans nos cœurs tout autant que les hommes du temps d'Ézéchiel, qui venaient s'asseoir devant lui. (2) Non seulement il doit y avoir une perception claire de Dieu comme l'unique objet de nos services, mais il doit aussi y avoir une disposition à tout sacrifier pour Le connaître et Le servir. L'homme qui n'est pas préparé à tout prix à connaître et à servir Dieu, n'est pas du tout préparé à Le servir.

II. Il y a certains principes généraux auxquels il nous appartient de prêter attention lorsque nous en venons à l'adoration de Dieu. (1) Tout d'abord, nous devons nous vider de nous-mêmes. Nous devons venir comme si notre connaissance actuelle de Dieu n'était rien, et comme si Dieu devait encore être connu et appris. (2) Il n'y a rien qui nous empêche infailliblement de voir la vérité de Dieu comme un péché secret. Tant que le péché, sous l'une de ses innombrables formes, se cache dans le cœur ou sur la conscience, le service de Dieu sera une chose vaine, car la poursuite de la vérité est un mensonge. C'est cette malhonnêteté pratiquée, c'est cette convoitise chérie, c'est cet amour-propre choyé, c'est cette indolence incurable qui vicie tout votre culte et fait de votre religion un mensonge.

S. Leathes, Chaire de l'Église d'Angleterre, vol. VIII., p. 209.

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