Hébreux 11:8

Le Père des Missionnaires.

Il sortit, comme beaucoup étaient sortis avant lui, comme beaucoup sortiraient après lui. Il avance de plus en plus vers le soleil couchant, jusqu'à ce qu'enfin tout progrès soit arrêté par la barrière maritime qui le sépare des mondes inconnus au-delà. Là, du haut de ces montagnes nues, il contemplerait l'océan pourpre, avec son étendue illimitée et son tumulte incessant, l'océan, terrible même pour ses derniers descendants.

Quelles ont dû être ses pensées lorsqu'il se souvint de cette promesse, la promesse divine et irrévocable, que sa semence serait comme les étoiles du ciel pour la multitude, et qu'en lui toutes les familles de la terre devraient être bénies ? Car tandis que tout le reste de la scène était changé, les étoiles, le sacrement et la promesse restaient immuables, comme la promesse elle-même était immuable. Ils brillaient au-dessus de chaque étoile particulière avec sa propre lumière, dans sa propre région, au-dessus de cet océan étrange et vague, tout comme ils avaient brillé sur son enfance dans sa maison intérieure familière.

I. D'où vient que, dans la marée incessante de l'humanité, roulant vers l'ouest à travers les âges, cette seule caravane d'un simple nomade bédouin, cette seule goutte dans le puissant ruisseau a attiré sur elle-même l'attention des hommes ? La réponse tient en un mot, c'est sa foi qui l'a distingué dans les conseils de Dieu, et l'a marqué dans le cœur des hommes. Il vit, comme dans un verre, il lut, comme dans une sombre énigme, la gloire du grand jour messianique, où ses enfants régneraient sur la terre. L'ombre du futur se projetait sur l'expérience du présent. Il a vu, et il a cru ; il s'avança sans douter ; il s'en alla sans savoir où il allait.

II. Abraham n'était pas seulement fidèle lui-même, mais il était aussi le père des fidèles. Regardez l'histoire de la race juive. Quel était le secret de sa longue vie, le principe qui la ranimait, l'animait, la soutenait, au milieu de tous les désastres et sous toutes les oppressions ? N'était-ce pas la foi la foi en un appel divin, en une mission divine pour la race ? Avec toute leur étroitesse et toute leur faiblesse oui, et au milieu de toutes leurs défections aussi, cette foi ne s'est jamais éteinte.

C'était le souffle de leur vie nationale. L'esprit d'Abraham n'a jamais complètement quitté ses enfants. « Les vaincus, dit amèrement Sénèque des Juifs, ont donné des lois aux vainqueurs. Qu'aurait-il dit s'il avait pu regarder en avant pendant trois siècles, et prévoir le temps où l'Israël spirituel, la progéniture d'Abraham par la foi, planterait son trône sur les ruines de la majesté et de la puissance de la Rome impériale ?

JB Lightfoot, Sermons occasionnels, p. 38.

Références : Hébreux 11:8 . Spurgeon, Sermons, vol. xxi., n° 1242 ; vol. v., n° 261 ; Homiletic Magazine, vol. xi., p. 365 ; J. Thain Davidson, Entretiens avec de jeunes hommes, p. 89 ; HW Beecher, Christian World Pulpit, vol. xvi., p. 145 ; D. Bushell, Ibid., vol. xxxiv., p. 372. Hébreux 11:8 . Homiliste, 1ère série, vol. je., p. 119 ; FW Robertson, Sermons, 3e série, p. 77.

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