Luc 14:23

Acceptation des privilèges religieux obligatoire.

I. Considérez d'abord ce qui se présente à nos pensées lors de notre naissance au monde. Admettez que c'est un monde de plaisir, mais c'est incontestablement un monde de soins et de douleur. Aussi, la plupart des hommes jugeront que la douleur dans l'ensemble dépasse la jouissance dans l'ensemble. Mais que ce soit le cas ou non de la plupart des hommes, même s'il y a un homme dans le monde entier qui le pense, cela suffit à mon propos.

Il suffit de trouver une seule personne qui pense que la maladie, la déception, l'anxiété, l'affliction, la souffrance, la peur soient des maux si graves qu'elle aurait préféré ne pas être née. Si tel n'est le sentiment que d'un seul homme, cet homme, il est clair, est, quant à son existence même, ce que le chrétien est relativement à sa nouvelle naissance, un récipiendaire involontaire d'un don. On ne nous demande pas si nous choisirons ce monde avant d'y naître. Nous sommes mis sous son joug, que nous le voulions ou non ; puisque nous ne pouvons évidemment pas choisir ou ne pas choisir, avant que le pouvoir de choisir ne nous soit conféré, ce don de nature mortelle.

II. Telle est notre condition d'hommes ; c'est la même chose que les chrétiens. Par exemple, nous n'avons pas le droit de grandir avant d'avoir choisi notre religion. Nous sommes baptisés en bas âge. Nos sponsors nous promettent. Nous nous trouvons chrétiens ; et notre devoir est de ne pas considérer ce que nous devrions faire si nous n'étions pas chrétiens, de ne pas nous mettre à discuter, de passer au crible les preuves du christianisme, de peser de tel ou de cela, mais d'agir selon les règles qui nous ont été données, jusqu'à ce que nous ayons des raisons de penser qu'ils sont faux, et nous en faire comprendre la vérité au fur et à mesure que nous avançons, en agissant sur eux par leurs fruits sur nous-mêmes.

III. Nous avons les faits remarquables (1) que des foyers entiers ont été baptisés par les apôtres, ce qui doit inclure des esclaves aussi bien que des enfants. (2) L'usage existait dans l'Église primitive d'amener ceux qui avaient les dons nécessaires à l'ordination, sans leur demander leur consentement. (3) Considérez la conduite de l'Église depuis la première fois qu'une contenance civile s'est étendue à son égard, et vous aurez un nouvel exemple du principe contraignant dont je parle.

Que sont les conversions nationales, lorsque les rois se soumettent à l'Evangile et que leur peuple suit, mais sortent par les chemins et les haies, et obligent les hommes à entrer ? Et bien que nous puissions concevoir des cas dans lesquels cette urgence a été imprudemment, trop fortement, inopportunément ou trop largement appliquée, pourtant le principe n'en est pas autre que celui du baptême des ménages mentionné dans les Actes.

JH Newman, Parochial and Plain Sermons, vol. iv., p. 52.

Références : Luc 14:23 . J. Fraser, Christian World Pulpit, vol. xvi., p. 1; Spurgeon, Sermons, vol. v., n° 227.

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