Luc 7:44

Le pardon du péché la remise d'une dette.

I. Il y a une tendresse particulière et un pathétique tranquille dans ce récit qui l'ont recommandé à beaucoup, même à ceux qui n'ont aucun goût pour la religion dogmatique. C'est un de ces incidents qui, comme la maladie et la mort de Lazare, peuvent être séparés du récit général de l'Évangile ; petites idylles, si l'on peut dire, de la douleur humaine et des aspirations qui en découlent. Nous ne savons rien de cette femme si ce n'est qu'elle menait une vie de débauche dans la ville : elle avait été une pécheresse ; elle est maintenant pénitente ; et c'est tout ce que nous savons.

Il y avait eu quelque chose qui faisait partie de cette femme, et qui l'avait éloignée de Dieu ; et c'était le péché. Ce n'était pas qu'elle était sur terre et Dieu au ciel ce n'était pas le gouffre entre eux ; ni qu'il était un despote puissant et elle une esclave faible ; mais qu'il était saint et elle impie. Et maintenant, son ancienne égarement et sa pollution, qui pendaient comme une meule autour de son cou, étaient tombées.

Elle était devenue désolée et honteuse d'elle-même, par la compagnie d'une vie sainte, et par le fait d'être admise à partager un amour qui était l'amour de Dieu. La dette qu'elle n'avait pas payée, il pouvait la payer et la payait.

II. Une question à propos d'une simple conjonction grecque, celle qui dans la version anglaise se traduit par « for » « ses péchés, qui sont nombreux, sont pardonnés ; car elle a beaucoup aimé » a introduit le doute dans le sens d'un passage qui est par ailleurs tout à fait exempt de difficulté. Toute la dérive de l'histoire, et la parabole introduite pour l'interpréter, indiquent le vrai sens. L'amour est le fruit de la découverte que la réconciliation est possible.

Car il est impossible de séparer le pardon de la réconciliation. Si le pardon était la remise d'une peine, il serait possible d'être pardonné et pourtant de ne pas se réconcilier. Car l'exemption d'une âme de la souffrance pénale n'unit pas et ne peut pas unir une âme à Dieu. Dans le cas qui nous occupe, le pardon n'était valorisé que par la femme, car c'était le début d'une nouvelle vie. Jusqu'à ce qu'elle ait rencontré le Christ, le péché ne lui semblait pas un péché ; mais cela reposait sur lui avec une amertume inexprimable.

Elle ne s'était pas attristée pour elle-même, mais Il avait eu de la peine pour elle et pour chaque pécheur qui vivait en exil loin de Dieu. Assurément, il avait supporté les chagrins et porté les peines du monde, et les supportait ; et lorsqu'elle s'éveilla en sentant cela, elle fut abaissée d'une honte qui se montra dans les larmes, mais remplie aussi du signe le plus sûr d'humilité, de la reconnaissance qui lui apportait ce qu'il y a de plus coûteux et de meilleur.

A. Ainger, Sermons in the Temple Church, p. 130.

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