Vois-tu cette femme?—— La bonté que cette femme témoignait à Jésus était très-extraordinaire; donc, comme il avait toutes les passions plus douces et plus fines de la nature humaine dans leur plus grande pureté et perfection, il était très ému de la conscience qu'elle avait de sa culpabilité, de la sincérité de son repentir et de la profondeur de son humilité ; et avec une gracieuse condescendance exprima le sens qu'il en avait : car, à l'audition de tous les convives, il raconta particulièrement, et avec approbation, les diverses actions par lesquelles elle avait témoigné son respect ; et comme par accident elle lui avait mouillé les pieds de ses larmes, il lui donna une tournure agréable, sachant bien de quelle source ses larmes avaient coulé.

Afin que la compagnie sache que ce n'était pas offensant pour lui, il appela cela un lavement de ses pieds ; une marque de respect, qui était généralement accordée aux invités à leur entrée dans une maison, surtout après avoir voyagé ; mais que Simon avait négligé. Les mots de la clause suivante de ce verset, Tu ne m'as pas donné d'eau pour mes pieds, peuvent nous sembler un peu durs ; mais sera trouvé agréable à la plus belle convenance, si l'on considère les mœurs des pays de l'Est.

Là, les personnes du plus haut rang ne pensaient pas au-dessous d'elles d'honorer leurs hôtes en leur faisant des offices de ce genre. Ainsi, dans Genèse 18:7 nous lisons qu'à l'arrivée des trois anges, Abraham courut vers le troupeau, et alla chercher un veau, et prit du beurre et du lait, et le veau que son serviteur avait habillé, et le plaça devant eux; et il se tint près d'eux sous l'arbre pour les servir, et ils mangèrent.

Quelque chose de ce genre, nous trouvons, Iliade, 9. ver. 205. Et le Dr Shaw, ( Trav. p. 301.) nous dit que ces coutumes subsistent parmi les nations orientales à ce jour, en particulier parmi les Arabes, qui sont remarquables pour conserver leurs anciennes manières ; et que celui qui se présente le premier pour accueillir un étranger, et lui laver les pieds, est le maître de la famille : car comme ils marchent encore pieds nus, ou avec des sandales seulement, cette politesse d'une manière ou d'une autre est absolument nécessaire.

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