Luc 8:14

I. Avec la classe d'auditeurs mentionnée dans ce verset, tout est favorable, et tout va bien au début. Les auditeurs de ce genre ne présentent pas à la Parole de Dieu l'oreille inattentive, ni le cœur endurci ; ils ne se réjouissent pas avec une susceptibilité facile et superficielle de ce qu'ils ont entendu. Ils sont, au moment des semailles, le sol qu'aime le semeur. Ils entendent, pèsent et comprennent. Et après avoir entendu, ils retournent dans le monde, bien déterminés à mettre en pratique ce qu'ils ont entendu.

Mais hélas! ce ne sont pas des hommes vivant dans des habitudes d'auto-culture et de discipline assidues. Le cœur qui aurait dû s'éclaircir longtemps avant que la Parole de Dieu puisse y grandir, l'assimiler, la reprendre en elle-même, est rempli d'excroissances de mondanité et possédé par les racines enchevêtrées des mauvaises herbes de la passion ; et aussitôt qu'ils sont sortis, ceux-ci jaillissent avec la Parole, et finalement étouffent sa progression.

II. « Les soucis de la vie » « la tromperie des richesses ». On a communément supposé que ces deux embrassent les deux conditions de vie du pauvre et du riche ; ceux qui doivent s'occuper de l'approvisionnement de tous les jours, et ceux qui sont trompés et oublient Dieu, à cause de son approvisionnement suffisant. Mais pour cela, il ne semble pas nécessaire. Les deux peuvent coexister dans le cœur d'un même auditeur, qu'il soit riche ou pauvre.

À mesure que la richesse augmente, les soucis augmentent ; et, dans les plus pauvres, la tromperie de la substance mondaine, et l'amour de l'amasser, et le danger de s'y fier, peuvent être actifs ou imminents. Et comme chaque partie de la parabole indique un département entier du devoir chrétien, qu'il faut prendre en main et s'occuper sérieusement, de même dans ce cas c'est l'autodiscipline qui est principalement dirigée vers la discipline de la pensée, la discipline de l'affection, la discipline de poursuite.

Que ce soit notre discipline contre la séduction des richesses pour penser davantage au caractère de Christ et à cette grande œuvre qu'Il a accomplie pour nous. Que notre discipline pour le souci soit la foi, et pour la mondanité, l'obéissance ; l'un nous apprend à faire confiance au Christ, l'autre à l'imiter.

H. Alford, Sermons à Cambridge, p. 47.

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