Marc 14:21

I. Quand nous considérons par qui ces paroles ont été prononcées, et quand nous pensons aussi fermement à ce qu'elles contiennent, elles sont, je pense, tout à fait l'un des passages les plus solennels que l'on puisse trouver dans l'ensemble des Écritures. Car ils déclarent d'un être immortel qu'il aurait été bon pour lui s'il n'était jamais né. Considérez maintenant ce qu'est l'immortalité, et il sera clair que s'il était bon pour un homme que son être sans fin n'ait jamais été commencé, ce ne peut être que parce qu'elle sera pour lui un être de misère sans fin.

Car, que la misère dure toujours aussi longtemps, mais si elle a une fin, l'éternité d'existence heureuse qui suit cette fin doit la rendre non pas mauvaise, mais infiniment bonne, pour que nous soyons nés. Des milliers et des milliers d'années de souffrance, si cette souffrance doit enfin prendre fin, doit être infiniment moins pour un être immortel, infiniment plus vaine, infiniment plus semblable à un rêve au réveil, qu'une seule seconde de souffrance comparée à soixante ans et dix du bonheur parfait.

II. Il n'y a aucune occasion de s'attarder sur le péché particulier de celui dont les mots dans le texte ont été prononcés ; car nous savons que si nous ne nous repentons pas, nous périrons tous également. L'état sur lequel ce destin terrible a été prononcé était l'état de celui qui, avec beaucoup d'opportunités longtemps offertes à lui, avait négligé tout ; qui s'était amené à cette condition qu'il pourrait désespérer, mais ne pouvait pas se repentir. Or, si cette condition était entièrement la nôtre, alors il était vain d'en parler ; si nous avions si longtemps et si obstinément endurci nos cœurs qu'il n'y avait pas de place pour le repentir ; alors, en effet, nous pourrions nous asseoir et croiser les bras aussi impuissants que le batelier, quand il se sentira dans le courant d'air sûr de la cataracte et qu'aucune aide humaine ne pourra l'empêcher d'être entraîné dans l'effroyable gouffre.

Mais si le bateau n'est pas si sûrement à la portée du courant ; si encore, bien qu'il se précipite rapidement vers le bas, il peut être sauvé par un effort véhément ; si le rivage d'une certaine sécurité est non seulement proche, mais par possibilité accessible ; qui ne peut concevoir l'énergie avec laquelle nous devons lutter dans de telles circonstances ? qui ne peut sentir de quels intenses efforts nous serions alors capables, quand à l'issue de quelques instants d'efforts plus ou moins grands, la vie ou la mort pendaient ?

T. Arnold, Sermons, vol. vi., p. 149.

Référence : Marc 14:21 . GEL Cotton, Sermons et discours au Marlborough College, p. 497.

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