Matthieu 6:16

Demandons-nous à quoi sert le jeûne, car c'est ainsi que nous comprendrons mieux les vraies méthodes et degrés du jeûne. Toute discipline corporelle, toute abstinence volontaire de plaisir de quelque sorte que ce soit, doit avoir de la valeur soit en tant que symbole de quelque chose, soit en tant que moyen de quelque chose. Ces deux fonctions lui appartiennent comme étant liées au corps, qui est à la fois l'énonciateur et l'éducateur de l'âme intérieure.

Aucun homme ne peut être meilleur que si son orgueil est écrasé dans la repentance, et que la masse étouffante et enveloppante de passions et d'indulgences qui l'entoure est brisée, afin que Dieu puisse trouver son âme et s'y verser. Telle est donc la philosophie du jeûne. Il exprime la repentance et révèle la vie à Dieu. C'est l'abandon volontaire de tout ce qui est innocent en soi, en vue de la culture spirituelle.

I. Considérez d'abord la valeur du jeûne en tant que symbole. Il exprime l'abandon de l'orgueil. Mais c'est le propre d'une action symbolique qu'elle non seulement exprime mais accroît et nourrit le sentiment auquel elle correspond. Et si l'abstinence est le signe de l'humilité, il est assez naturel que comme la vie s'abstient de ses indulgences ordinaires l'humiliation qui s'exprime ainsi soit approfondie par l'expression. Ainsi le symbole devient aussi un moyen.

II. Notez la deuxième valeur du jeûne sa valeur directement comme moyen. Plus nous regardons la vie des hommes, plus nous voyons que l'une des raisons pour lesquelles les hommes ne sont pas occupés par de grandes pensées et intérêts est la façon dont leur vie est remplie de petites choses. Le vrai Carême consiste à étendre la main d'un homme pour apaiser ses propres passions et les écarter, afin que les voix les plus hautes puissent lui parler et que les plus hautes touches tombent sur lui.

C'est la création d'un vide autour de l'âme, afin que la plénitude supérieure puisse la remplir. Peut-être qu'un jour les besoins inférieurs deviendront eux-mêmes, et s'honoreront en devenant, les doux interprètes et ministres de ces mêmes pouvoirs qu'ils ont autrefois exclus de l'âme. Il n'y aura pas de jours de jeûne, pas de Carême, dans le ciel. Non pas parce que nous n'y aurons pas de corps, mais parce que nos corps y seront ouverts à Dieu, les aides et non les entraves de la communication spirituelle à nos âmes.

Phillips Brooks, La bougie du Seigneur, p. 200.

À proprement parler, le jeûne n'est pas tant un devoir imposé par la révélation que l'expression naturelle de certains sentiments et désirs religieux. Il n'y a qu'un seul jeûne spécial ordonné dans l'Ancien Testament, et il n'y en a pas du tout ordonné dans le Nouveau. Pourtant on ne peut manquer de voir que l'exercice est pourtant tout à fait conforme à toute la teneur d'une vraie vie religieuse de tous les âges ; et que, s'il n'est pas expressément commandé, c'est seulement parce que la nature elle-même nous apprend dans certaines circonstances à affliger ainsi l'âme. Ces circonstances qui suggéreraient évidemment cet exercice sont doubles.

I. Le jeûne est l'expression naturelle du chagrin, et donc l'accompagnement naturel du chagrin selon Dieu. C'est une faute de bonté d'appuyer des friandises sur le cœur quand il n'a d'appétit pour rien d'autre que sa douleur. Mieux vaut le laisser se remplir de chagrin mieux dans tous les sens pour le corps et l'esprit. La douleur spirituelle suggère de la même manière, et est la meilleure pour, cet exercice de jeûne.

II. Le jeûne est aussi une méthode sage pour observer la loi de la chair qui est dans nos membres. Les riches et les pauvres vaudront mieux pour un jeûne de temps en temps, pour mortifier la chair, pour affaiblir les incitations au mal, pour soumettre dans une certaine mesure la nature charnelle, et donner plus de liberté de jeu et de pouvoir à l'homme spirituel intérieur.

III. Notre Seigneur conseille à son peuple, (1) que leur jeûne doit être réel, sincère, authentique, une chose à voir, non des hommes, mais de Dieu ; (2) que le jeûne dans l'Église chrétienne soit tout à fait privé, et même secret, non seulement pour être vu des hommes, mais absolument caché d'eux. La religion ne consiste pas dans un visage aigre ou une habitude morose, bien plus, la religion n'est pas proprement une chose douloureuse.

L'Evangile n'était pas une triste nouvelle, mais une bonne nouvelle pour toute l'humanité, et nous n'agissons pas équitablement par lui à moins que nous nous efforcions de le présenter, dans toute sa beauté séduisante et séduisante, que les hommes seront amenés à rechercher Jésus. Le christianisme a sa tristesse selon Dieu, a son cœur affligé du péché, a son jeûne et sa mortification de la chair ; pourtant nous le faisons de manière totalement injuste, à moins que nous ne fassions également apparaître que c'est, pris dans son ensemble, la seule vraie béatitude, la paix et la joie, la seule marche avec Dieu qui soit la joie éternelle.

WC Smith, Le Sermon sur la montagne, p. 193.

Référence : Matthieu 6:16 . HJ Wilmot-Buxton, La vie du devoir, vol. je., p. 133. Matthieu 6:16 . J. Oswald Dykes, Les lois du royaume, p. 219 ; C. Girdlestone, Un cours de sermons, vol. je., p. 263.

Matthieu 6:16 . Homiletic Quarterly, vol. je., p. 57 ; Clergyman's Magazine, vol. ii., p. 94. Matthieu 6:17 . JM Neale, Sermons in Sackville College, vol. je., p. 141. Matthieu 6:17 ; Matthieu 6:18 . E. Blencowe, Plain Sermons to a Country Congregation, vol. ii., p. 131.

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