Psaume 51:1

I. En regardant cette triade de requêtes, elles nous enseignent, d'abord, comment David a pensé à son péché. (1) Observez la réitération du même cri sérieux dans toutes ces clauses. Ce n'est pas un simple morceau de parallélisme hébreu. C'est bien plus le sérieux d'une âme qui ne peut se contenter de demander une fois les bénédictions puis de les transmettre, mais s'y attarde avec des supplications répétées, non parce qu'elle pense qu'elle sera entendue pour ses nombreuses paroles, mais parce qu'elle aspire pour eux avec tant d'empressement.

(2) Remarquez, encore une fois, qu'il parle de son mal comme transgressions et comme péché, en utilisant le pluriel puis le singulier. Il la considère d'abord comme étant brisée en une multitude d'actes isolés, puis comme étant tous rassemblés en un seul nœud, pour ainsi dire, de sorte que c'est une chose. Mais il ne s'arrête pas là. Ses péchés ne sont pas simplement un certain nombre d'actes, mais ils ont, au fond, une racine commune d'où ils proviennent tous, un centre dans lequel ils sont tous inhérents.

Et c'est ainsi qu'il dit, non seulement « efface mes transgressions », mais « lave-moi de mon iniquité ». (3) Dans toutes les pétitions, nous voyons que l'idée de sa propre responsabilité pour l'ensemble est primordiale dans l'esprit de David. C'est « ma transgression », c'est « mon iniquité », et c'est « mon péché ». (4) Les trois mots que le psalmiste emploie pour désigner le péché mettent en évidence différents aspects de celui-ci.

La transgression n'est pas la même chose que l'iniquité, et l'iniquité n'est pas la même chose que le péché. Le mot traduit par « transgression » signifie littéralement rébellion, une rupture avec l'autorité légitime et une opposition à celle-ci. Cette traduction "iniquité" signifie littéralement ce qui est tordu, tordu. Le mot dans l'original pour "péché" signifie littéralement manquer une marque, un but.

II. Ces pétitions nous montrent comment David pense au pardon. (1) La première pétition conçoit le Divin traitant du péché comme étant l'effacement d'un écrit, peut-être d'un acte d'accusation. Notre passé est un manuscrit flou, plein de choses fausses et mauvaises. Nous devons répandre l'écriture devant Dieu et Lui demander d'enlever les caractères tachés de la surface qui était autrefois juste et non souillée.

(2) La deuxième prière, « Lave-moi complètement de mon iniquité », n'a besoin d'aucune explication, sauf que le mot exprime la manière antique de nettoyer les vêtements en foulant et en battant.

David utilise alors ici le symbole familier d'une robe pour exprimer « l'habitude » de l'âme, ou, comme on dit, le caractère. Cette robe est toute éclaboussée et tachée. Il crie à Dieu d'en faire une robe de justice et un vêtement de pureté. (3) "Lave-moi de mon péché." C'est le mot technique pour l'acte sacerdotal de déclarer la pureté cérémonielle, la cessation de la souillure cérémonielle, et pour l'autre acte sacerdotal de rendre, ainsi que de déclarer, nettoyer des taches de la lèpre. En référence à ces deux utilisations, le Psalmiste l'emploie ici.

III. Ces supplications nous montrent également d'où le psalmiste tire sa confiance pour une telle prière. Tout son espoir repose sur le caractère de Dieu tel qu'il est révélé dans la continuité sans fin de ses actes d'amour. Et pour nous qui avons l'amour parfait de Dieu parfaitement exprimé dans son Fils, ce même plaidoyer est incalculablement renforcé, car nous pouvons dire : « Selon vos tendres miséricordes en votre cher Fils, effacez mes transgressions.

A. Maclaren, Sermons Preached in Manchester, 2e série, p. 95.

Références : Psaume 51:1 . RS Candlish, L'Évangile du pardon, p. 376. Psaume 51:1 . Le mensuel du prédicateur, vol. ii., p. 25.

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