Psaume 78:20

Remarquez quel genre d'incrédulité est ici. Il ne nie pas le fait passé. Il reconnaît que Dieu a fait un miracle de miséricorde. Mais dans ce miracle, il ne trouve aucune révélation de Dieu lui-même, de son caractère et de son amour perpétuels, qui donne l'assurance qu'il sera à nouveau puissant et miséricordieux. Ces Israélites n'ont aucune foi accumulée. Ils sont exactement là où ils étaient avant que le dernier miracle ne les soulage. Ce miracle se tient tout seul. Il ne promet ni n'implique un autre.

I. Le pouvoir d'accumulation de la vie diffère extrêmement selon les hommes. Certains hommes tirent de chaque expérience de la force vivante, de la sagesse, de la foi. D'autres hommes laissent derrière eux toute l'expérience et n'emportent avec eux que le souvenir stérile de celle-ci. Et la différence, quand nous l'examinons, dépend de ceci : si l'homme a une conception quelconque d'un principe continu et ininterrompu ou d'une association personnelle qui traverse la vie, et fait sortir de chaque expérience son âme et son essence à perpétuellement garder.

II. La véritable unité de la vie est l'unité d'un long voyage dans lequel, bien que le chemin de fer rapide vous oblige constamment à laisser chaque nouvelle scène derrière vous, la sage et aimable compagnie de l'ami avec qui vous voyagez et qui, à chaque nouvelle scène a eu la chance de vous montrer quelque chose de nouveau de sa sagesse et de sa gentillesse, a été continuellement avec vous et a lié le long voyage à une unité.

III. Supposons une âme humaine regardant les expériences mystérieuses et non révélées du monde éternel. La fenêtre de la mort est grande ouverte ; et l'âme se dresse devant elle, et regarde à travers, et voit l'éternité. Comment l'âme emportera-t-elle avec elle le sentiment de sécurité et d'assurance en Dieu, qu'elle a conquis dans ses soins terrestres, dans cette immensité inconnue et inexplorée où elle doit maintenant aller ? Seulement dans un sens ; seulement en approfondissant aussi profondément que possible son assurance que ce n'est pas Dieu par accident, pas sa propre ingéniosité, pas la bonté de ses frères que c'est Dieu qui a rendu cette vie terrestre si riche et heureuse.

Enveloppée en Lui, l'âme peut ne pas être simplement résignée ; il sera peut-être même impatient d'explorer ces régions plus vastes où la puissance qui s'est fait connaître ici pourra lui déployer toute la plénitude de sa nature et de son amour.

IV. Il y a une différence entre sortir du chagrin reconnaissant du soulagement et sortir du chagrin plein de sympathie et de confiance envers Celui qui nous a libérés. Pour l'âme qui trouve dans toute vie une connaissance nouvelle et toujours plus profonde du Christ, la vie s'accumule à jamais. C'est la seule véritable transfiguration de la route poussiéreuse, de la monotonie et de la routine de la vie.

Phillips Brooks, La bougie du Seigneur, p. 320.

Références : Psaume 78:23 . Le mensuel du prédicateur, vol. ii., p. 459. Psaume 78:25 . H. Melvill, Penny Pulpit, n° 1497.

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