DISCOURS : 2234
L'ÉVANGILE PRODUCTEUR DE BONNES UVRES

1 Timothée 6:3 . La doctrine qui est selon la piété .

Les objections que les hommes élèvent contre les doctrines de l'Évangile ont pour origine la plupart de leur aversion pour ses préceptes. La retenue qu'elle impose à leurs actions les agace. Ils veulent suivre l'impulsion de leurs passions, ou les préceptes de l'intérêt personnel : et quand ils sont arrêtés dans leur progrès, ils se plaignent que le chemin tracé pour eux est trop étroit, et le joug qu'on leur ferait peser est trop lourd.


Saint Paul donne des directives sur la conduite des maîtres et des serviteurs les uns envers les autres : mais, si « saines que soient ses paroles », il prévoyait que certains « n'y consentiraient pas », bien qu'elles fussent « les paroles du Christ lui-même », et en parfaite harmonie avec l'Évangile, qui était, en cela comme à tout autre égard, « une doctrine selon la piété ». Il procède ensuite à l'animadvertissement sur de tels personnages, et à montrer que leur aversion pour les injonctions qui leur sont données n'était due qu'à leur propre orgueil, et à leur ignorance, et à leur amour du péché.


L'expression contenue dans le texte est particulièrement digne de notre attention. Il donne une vue juste et très importante de l'Evangile ; pour illustrer et confirmer quelle est l'intention de ce discours.
Afin de prouver que l'Évangile est bien « une doctrine selon la piété », consultons,

I. Ses doctrines—

Nous pourrions, si notre temps l'admettait, illustrer cela dans chacune des doctrines de notre sainte religion. Mais nous nous bornerons à,

1. Les représentations qu'elle nous donne de Dieu—

[Les systèmes de religion qui ont été obtenus parmi les païens, étaient calculés plutôt pour promouvoir que pour réprimer l'iniquité : car même leurs dieux eux-mêmes, selon leur propre représentation d'eux, étaient des monstres d'iniquité. Mais notre Dieu est saint et juste ; si saint, qu'il ne peut pas regarder le péché sans la plus grande horreur [Note : Habacuc 1:13 .]; et si juste, qu'il ne laissera jamais cela passer impuni [Note : Exode 34:7 .].

S'il s'agissait vraiment de ses seuls attributs, les hommes pourraient s'asseoir avec désespoir et se rassasier du péché, parce qu'ils n'auraient aucun encouragement à s'en éloigner. Mais « il y a aussi de la miséricorde avec lui, afin qu'il soit craint » ; oui, si « il est riche en miséricorde », que « nul ne cherchera jamais sa face en vain ».
Comment la contemplation de telles perfections doit-elle tendre à dissuader les hommes de commettre le mal, et à nourrir en eux tous les saints sentiments et désirs !]

2. Les moyens qu'elle prescrit pour notre réconciliation avec lui :

[La caractéristique principale de l'Évangile est qu'il proclame le pardon aux pécheurs pénitents, par le sang et la justice du Seigneur Jésus-Christ.
Que chacun réfléchisse à ce mystère prodigieux, l'incarnation et la mort du Fils de Dieu ; qu'il considère qu'un sacrifice non moins que celui fait par notre Dieu incarné était suffisant pour expier le péché ; et sera-t-il alors disposé à encourir toutes les peines du péché, et à les porter en sa propre personne ? Les larmes et l'agonie d'un Sauveur expirant ne l'obligeront-elles pas à s'exclamer : « Si de telles choses se faisaient dans l'arbre vert, que fera-t-on dans l'arbre sec ? et l'amour de Christ en se soumettant à une mort si ignominieuse, dans le but de le racheter de l'iniquité, n'aura-t-il aucune influence sur son esprit ? Marchera-t-il facilement sur le sang qui a été versé pour lui, et crucifiera-t-il à nouveau son Seigneur en continuant dans le péché ?] Poursuivons
la même enquête, par rapport à,

II.

Ses préceptes—

Regardez les préceptes relatifs à Dieu et à notre prochain -
[Les deux grands commandements de la loi sont confirmés et ratifiés par l'Évangile : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même. » Maintenant couru un homme aimer Dieu, et ne pas s'efforcer de faire sa volonté? Ou, s'il fait de son amour-propre la règle et la mesure de son amour pour les autres, peut-il volontairement les blesser en quelque chose ou s'abstenir de leur faire du bien ? Ne serait - un amour sincère à ces commandes mettre la hache à la racine de tout péché, et de transformer les hommes dans l'image même de leur Dieu?]
Voir les instructions qu'il donne pour l' auto-GOUVERNEMENT ET
[L'Évangile ne règle pas seulement les actions, mais le cœur : il étend sa domination sur tous les motifs et inclinations les plus secrets ; et exige que chaque pensée soit amenée en captivité à l'obéissance de Christ.

Il ne tient pas compte des tentations, comme si elles atténuaient la culpabilité du péché, ou étaient une excuse pour la commission de l'iniquité ; mais nous apprend à « entasser des charbons de cinq sur le grain d'un ennemi » par des actes de bonté, et « à ne pas être vaincus par le mal, mais à vaincre le mal par le bien ». Il ne tolère aucune sorte ou degré de péché, mais nous enjoint de « nous purifier de toute souillure de chair et d'esprit, et de parfaire la sainteté dans la crainte de Dieu.

Il exige que nous soyons « saints comme Dieu lui-même est saint » et « parfaits, comme notre Père qui est dans les cieux est parfait ».
Quiconque considère ces préceptes peut-il douter de la nature et de la tendance de l'Evangile ?]
Examinons plus avant,

III.

Ses exemples—

Il nous appelle à une imitation de,

1. Notre Seigneur béni—

[Il était la vertu elle-même incarnée. Ni les amis ni les ennemis ne pourraient jamais trouver en lui la moindre tache ou défaut. Dans les circonstances les plus éprouvantes qu'on puisse imaginer, il conservait la même sérénité d'esprit, la même disposition douce et céleste. Alors qu'il souffrait du traitement le plus injurieux, il était comme un jambage conduit au massacre : et dans les agonies mêmes de la mort, il n'a prié que pour des bénédictions sur la tête de ses cruels meurtriers. Maintenant, on nous dit que dans tout cela « il nous a donné l'exemple, que nous devrions suivre ses pas : » et que tous ses disciples doivent « marcher comme il a marché. »]

2. Ses saints apôtres—

[Ceux-ci étaient en effet bien inférieurs à leur divin Maître ; pourtant étaient-ils des modèles brillants de tout ce qui était excellent et digne d'éloges. Comme étant des hommes de même passion que nous, ils ont manifesté en quelques occasions leurs infirmités : et, dans ces cas, ils sont pour nous des avertissements, et non des exemples. Mais, pour la plupart, ils se sont conduits d'une manière qui excite notre plus haute admiration. Et bien que, à cause de leurs défauts, nous ne puissions pas les suivre en tout, nous sommes cependant appelés dans l'ensemble à marcher sur leurs traces et à « être leurs disciples, comme ils l'étaient de Christ ».
Ne sont-ce pas là des preuves suffisantes de la sainte tendance de l'Évangile ?]

Déduire—
1.

Comme il y a peu de raisons de s'opposer à l'Evangile comme hostile à la morale !

[Les hommes fondent cette objection sur la doctrine selon laquelle nous sommes « justifiés par la foi seulement, sans les œuvres de la loi ». Mais s'ils considéraient que cette foi est toujours précédée du repentir et suivie de l'obéissance, ils verraient qu'il n'y a aucun fondement à leur objection. Si nous disions que les gens pouvaient vivre et mourir dans un état d'impénitence et de désobéissance, et pourtant être sauvés par leur foi, alors il y avait de bonnes raisons de condamner l'Evangile que nous prêchons : mais tandis que nous maintenons le caractère de Dieu tel qu'il est exposé dans l'Évangile, avec l'obligation de ses préceptes et la pureté de ses exemples, nul n'a besoin de trembler pour l'arche de Dieu.

Un toit n'est pas moins nécessaire à une maison, parce qu'il ne doit pas être posé comme fondation : les travaux ne sont pas moins nécessaires, parce qu'ils ne peuvent pas nous justifier devant Dieu. Qu'ils se tiennent à leur place, et ils sont aussi nécessaires que la foi elle-même.]

2. Combien sont trompés ceux qui détiennent la vérité dans l'injustice !

[Il y en a sans doute beaucoup qui professent croire au Christ, alors que par leurs œuvres ils le renient complètement. Il y en avait un de cette description même dans la famille du Christ lui-même. Mais la foi qu'ils exercent sera-t-elle suffisante pour les sauver ? Non : leur foi est morte, étant seule : elle n'est pas meilleure que la foi des démons : elle ne sera pas non plus productive pour leurs âmes : oui plutôt, dans la mesure où elle a fait valoir la lumière et la connaissance, elle ne fera qu'accroître leur culpabilité, et aggraver leur condamnation.

Que ceux qui ne sont pas occupés à imiter soigneusement leur Seigneur et à obéir sans réserve à sa volonté, sachent avec certitude que si, d'une part, celui qui croit est sauvé, ainsi, d'autre part, « les injustes n'héritera pas du royaume des cieux. »]

3. Combien grandes sont les obligations du peuple de Dieu de marcher avec circonspection !

[Le monde jugera de l'Évangile, non pas tant par ce qu'ils entendent que par ce qu'ils voient. Or, bien qu'ils n'aient pas le droit d'agir ainsi, il faut se garder de leur poser une pierre d'achoppement. Nous devons tâcher plutôt de faire bonne impression sur leurs esprits, et de ne leur donner aucune occasion par notre conduite de dire du mal de la vérité elle-même. Nous devons leur montrer par notre vie que leurs craintes concernant la tendance licencieuse de l'Évangile sont sans fondement.

En marchant comme il convient aux saints, nous devrions faire taire leurs objections ignorantes, et les contraindre à confesser que, si l'Evangile peut être déshonoré par ses amis, ou calomnié par ses ennemis, c'est en effet une doctrine selon la piété.]

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