Genèse 40:23

23 Le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il l'oublia.

DISCOURS : 52
INGRATITUDE DU BUTLER DE PHARAON

Genèse 40:23 . Pourtant, le maître d'hôtel ne se souvint pas de Joseph, mais l'oublia.

C'était un choix sage et prudent que fit David : « Laissez-moi tomber entre les mains de Dieu, et non entre les mains de l'homme. » L'homme, lorsqu'il est concentré sur le mal, ne connaît pas de limites, sauf celles qui sont prescrites par sa capacité à exécuter ses souhaits. Il est facilement exaspéré, mais difficilement apaisé. Les liens du sang et de la parenté ne suffisent pas à lier les personnes d'amitié les unes avec les autres, lorsqu'une fois naît un motif de discorde entre elles.

On aurait pu espérer que dans une famille comme celle de Jacob, l'amour et l'harmonie prévaudraient : mais à un tel degré l'envie avait enflammé toute sa famille contre leur frère cadet, qu'ils conspirèrent contre sa vie, et n'adoptèrent que l'alternative plus douce de vendre lui pour un esclave, par une horreur qu'ils éprouvaient à l'idée de verser son sang. La conduite la plus aimable n'assurera pas non plus toujours la considération ou la protection d'une personne contre les blessures les plus cruelles.

La conduite sainte, chaste et consciencieuse de Joseph aurait dû exalter son caractère aux yeux de sa maîtresse : mais quand elle échoua dans ses tentatives pour piéger sa vertu, son désir passionné après lui se transforma en rage ; et elle obtint l'emprisonnement de celui qu'elle venait de solliciter pour être son amant. Pendant son incarcération, il a eu l'occasion de faire preuve de gentillesse envers ses codétenus.

À deux d'entre eux, il a interprété leurs rêves, qui se sont avérés être des indications prophétiques de leurs destins respectifs. Du maître d'hôtel en chef de Pharaon, dont il prédit la restauration rapide, il fit une demande des plus raisonnables : il lui dit qu'il avait été volé du pays des Hébreux ; et qu'il n'y avait aucune cause juste pour son emprisonnement : et il supplia, qu'il ferait connaître son cas à Pharaon, et intercéderait pour sa délivrance.

En faisant cette demande, il n'a jamais incriminé une seule fois ni ses frères qui l'avaient vendu, ni sa maîtresse qui l'avait faussement accusé : il jeta un voile d'amour sur leurs fautes, et ne chercha que la liberté dont il avait été injustement privé. . Qui concevrait qu'une demande si raisonnable, présentée à quelqu'un qui avait de telles occasions de connaître son excellent caractère, à quelqu'un aussi à qui il avait conféré de si grandes obligations, échouerait ? Seigneur, qu'est-ce que l'homme ? quelle bassesse, quelle égoïsme, quelle ingrat ! Fixons notre attention sur cet incident de l'histoire de Joseph, et faisons-y quelques réflexions convenables
.

I. Cette gratitude n'est qu'un faible principe dans l'esprit humain.

[Les principes corrompus et pécheurs sont, hélas ! trop fort dans le cœur de l'homme ; mais ceux qui sont plus dignes d'être cultivés sont vraiment faibles. À quel point les hommes sont-ils animés par l' orgueil — l' ambition — la convoitise — l' envie — la colère — la vengeance ! — A quels efforts ne seront-ils pas stimulés par l' espoir ou la peur ! — — — Mais les mouvements de gratitude sont extrêmement faibles : en général, ils sont à peine perceptibles : et bien que dans certaines occasions extraordinaires, comme celle de la délivrance d'Israël à la mer Rouge, le cœur puisse briller d'un sentiment des miséricordes qui nous sont accordées, nous les oublions bientôt, même comme le faisaient les Israélites, et retournons à notre ancienne froideur et indifférence.]

II.

Que ses opérations sont plutôt affaiblies que favorisées par la prospérité—

[Le majordome de Pharaon, une fois remis au service de son maître, ne pensa plus à l'ami qu'il avait laissé en prison. C'est l'effet général de la prospérité, qui endurcit le cœur contre les besoins et les misères des autres, et le rend indisposé à l'exercice de la sympathie et de la compassion. On constate aussi généralement que plus nous abondons en bénédictions temporelles, plus nous sommes insouciants de Celui qui les a données.

C'est une vraie description de nous tous ; « Jeshurun ​​a ciré la graisse et a donné des coups de pied. » D'un autre côté, l'adversité tend à nous faire réfléchir : lorsque nous avons subi des deuils de quelque nature que ce soit, nous commençons à ressentir la valeur des choses que nous avons perdues ; et de regretter que nous n'ayons pas été plus reconnaissants pour eux pendant qu'ils nous étaient continués. La perte d'une partie de nos bénédictions nous rend souvent plus reconnaissants pour ceux qui restent : et il n'est pas rare de voir un malade plus reconnaissant pour une heure de sommeil, ou un petit entracte de douleur, ou les services de ses serviteurs, qu'il ne l'a jamais été pour toute la facilité et le sommeil dont il jouissait, ou les services qui lui ont été rendus, aux jours de sa santé.

Nous avons un exemple très frappant des différents effets de la prospérité et de l'adversité dans l'histoire d'Ézéchias. Dans sa maladie, il s'écria : « Les vivants, les vivants, il te louera, comme je le fais aujourd'hui ! lui." En cela, dis-je, il est un exemple de l'ingratitude qui règne dans le monde en général ; car il nous est dit que « Dieu l'a laissé pour l'éprouver, et afin qu'il sache tout ce qui était dans son cœur. »]

III.

Que son manque est odieux à proportion des obligations qui nous sont conférées,

[Nous supposons qu'aucun homme n'a jamais lu attentivement les mots de notre texte sans s'exclamer (en pensée du moins, sinon en paroles) : Quelle basse ingratitude était-ce là ! Que nous considérions ses obligations envers Joseph, qui avait été pour lui un messager d'une si bonne nouvelle, ou ses obligations envers Dieu, qui avait renversé le cœur de Pharaon pour le restaurer à sa place, il était sûrement tenu de rendre ce petit service à son codétenu, et de s'interposer en faveur de l'innocence opprimée.

Et on ne peut qu'éprouver une détestation de son caractère à cause de sa conduite insensible et ingrate. En effet, c'est ainsi que nous sommes invariablement affectés envers toutes les personnes ; et plus particulièrement ceux qui ont reçu des faveurs de notre part. Si nous recevons un injure ou une injure, ou si nous sommes traités avec négligence par des personnes dont nous avons grandement profité, nous fixons immédiatement sur leur ingratitude, comme la circonstance la plus aggravante de leur culpabilité : c'est celle qui nous fait de la peine, et qui les fait paraître le plus odieux à nos yeux.

Et bien que ce sentiment puisse être facilement poussé à l'excès, cependant, s'il est maintenu dans les limites requises, il constitue un juste critère de l'énormité de toute offense qui est commise contre nous. C'est ce qui, de l'avis de Dieu, aggrava si grandement la culpabilité de la nation juive ; « Ils oublièrent Dieu qui avait fait de si grandes choses pour eux [Note : Psaume 106:7 ; Psaume 106:13 ; Psaume 106:21 .

]. " Et nous ferons bien de le garder présent à l'esprit, comme moyen d'éveiller dans notre esprit un juste sens de notre condition devant Dieu : car l'ingratitude, par dessus tout, nous soumet à son déplaisir [Note : Romains 1:21 ; 2 Timothée 3:2 ; Ésaïe 1:3 ; Deutéronome 28:45 ; Deutéronome 28:47 .]

Ce sujet peut être convenablement amélioré—
1.

Pour nous remplir de honte et de confusion devant Dieu—

[Si nous ne pensons qu'à nos miséricordes temporelles, elles appellent des chants incessants de louange et d'action de grâce : mais que devons-nous à Dieu pour le don de son Fils bien-aimé - et de son Esprit Saint - et d'un Évangile prêché ? devons-nous à Dieu s'il a rendu sa parole en quelque mesure efficace pour éclairer nos esprits et vivifier nos âmes ? « Quelle sorte de personnes devrions-nous être ? » Comment nos cœurs devraient-ils briller d'amour et nos bouches se remplir de sa louange ! Poursuivons ces pensées, et bientôt nous rougirons et serons confondus devant Dieu, et nous nous coucherons devant lui dans la poussière et la cendre.]

2. Pour nous empêcher de faire confiance à l'homme—

[De nombreuses années, Joseph avait été enfermé en prison, et maintenant il pensait qu'il devrait avoir un avocat à la cour, qui le libérerait rapidement de sa détention. Mais Dieu ne voulait pas qu'il doive sa délivrance à un bras de chair : oui, il l'a laissé deux ans de plus en prison, afin qu'il puisse apprendre à mettre sa confiance en Dieu seul : et alors il a opéré sa délivrance par son propre bras. « Jusqu'à ce que son temps soit venu, la parole du Seigneur l'a éprouvé.

» Enfin, Dieu suggéra à Pharaon des rêves qu'aucun magicien ne pouvait exposer ; et ainsi ramené à la mémoire du majordome le jeune opprimé qui avait interprété ses rêves, et qui était la seule personne qui pouvait rendre un service semblable au monarque effrayé. Maintenant, nous aussi, comme Joseph, ne sommes que trop portés à nous appuyer sur un bras de chair, au lieu de regarder simplement vers le Seigneur notre Dieu : mais nous trouverons toujours dans l'issue, que la créature n'est qu'un roseau brisé, qui percera la main qui s'y appuie ; et que nul autre que Dieu ne peut nous apporter une aide efficace. Confions-nous donc en lui seul, et de tout notre cœur, et alors nous ne serons jamais confondus.]

3. Pour nous faire admirer et adorer le Seigneur Jésus—

[Ce Sauveur béni n'est pas moins attentif à nous dans son état exalté, qu'il ne l'était aux jours de sa chair. Oui, bien qu'il ne nous soit pas du tout redevable, bien qu'au contraire, il ait toutes les raisons possibles de nous abandonner à jamais, pourtant il se soucie de nous jour et nuit ; il intercède continuellement pour nous à la droite de Dieu ; il considère cela comme la fin même de son exaltation ; et il s'améliore à chaque instant en protégeant, réconfortant et fortifiant ceux qui dépendent de lui.

Nous défions quiconque de dire : Quand le Sauveur béni l'a-t-il oublié ? Nous avons peut-être été prêts à dire en effet : « Il nous a abandonnés et oubliés ; » mais « Il ne peut pas plus nous oublier qu'une femme ne peut oublier son enfant qui tète. Bénissons donc son nom et magnifions-le d'actions de grâces. Et présentons-lui de temps en temps la requête du larron mourant : « Seigneur, souviens-toi de moi maintenant, tu es dans ton royaume » : et toute la gloire et la félicité du ciel ne détourneront pas un seul instant son attention de nous. ]

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